
Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – Le chanteur Sofiane Ziadi a retrouvé, dimanche soir, son public à Dar Sebastian lors d’une soirée dédiée au malouf avec son Tbouâa et ses fondous. Faisant part avant de commencer, de son immense bonheur de retrouver son public, Sofiane vêtu d’une Jebba et accompagné de son oud, a capté l’attention de l’audience, plongée dans la magie de son répertoire riche en histoire. La douceur et la profondeur de sa voix ont fait écho à des siècles de traditions, emportant le public dans une douce rêverie.
Ce n’était pas seulement un concert, mais un moment suspendu, un hommage vibrant à la mémoire collective, à un héritage musical qui ne se perd pas, mais qui se transmet. Le public, en silence, semblait écouter, non seulement la musique, mais aussi les échos d’un passé que l’on porte en nous, et que l’on ne souhaite pas oublier. Avec une voix présente et étoffée, Sofiane, débordant d’énergie et de bonheur, a livré une prestation pleine, où il a généreusement mis en valeur le patrimoine musical tunisien, devant un public réceptif et accueillant, qui a savouré tous les moments du concert dans une ambiance de grands soirs. Il a poursuivi son répertoire, captivant encore davantage son public, qui s’imprégnait de l’essence même de la musique tunisienne traditionnelle. Chaque chanson semblait résonner avec une intensité particulière, touchant les cœurs des auditeurs et les transportant dans un passé lointain mais toujours vivant dans leurs esprits.
Durant tout le long du récital, les spectateurs ont accompagné leur chanteur avec des applaudissements répétés, battant la mesure avec les mains en reprenant les refrains dans la joie et l’euphorie. Dans un enchaînement judicieux de variations modales et rythmiques, les sonorités aiguës du violon et du clavier et de la densité des notes émises par le Oud et la cadence rythmique maintenue par la darbouka, ont dessiné les traits de l’identité sonore du genre Malouf. Sofiane a rayonné sur scène conférant à la soirée un charme tout particulier et une ambiance conviviale qui n’a pas manqué de faire transporter le public dans un monde de beauté et de douceur. Entre tradition et modernité, entre poésie et musique, cette soirée restera dans les cœurs comme une fenêtre ouverte sur un monde où le malouf ne meurt jamais, où il résonne sans fin, comme un doux souvenir du temps passé. (M.S)