Par Mustapha MACHAT
2022 est une année trop spéciale pour la Tunisie, et ce à plus d’un titre. Tout d’abord, elle survient au lendemain d’une décennie qui a ruiné le pays à cause d’une domination outrageuse par Ennahdha enterrant les espoirs de tout un peuple.
2022 survient, aussi, au lendemain d’un événement majeur qui est en train de métamorphoser le pays, en l’occurrence l’activation de l’article 80 de la Constitution par le Président de la République et les mesures exceptionnelles qui s’ensuivirent dont notamment le décret présidentiel 117.
Ainsi, sur le plan politique, un nouveau projet est en train de se mettre en place par la volonté du chef de l’Etat qui prône une consultation populaire électronique, de probales amendements, voire toute une révision, de la Constitution, une nouvelle conception de la vie parlementaire et législative avec le principe de « la démocratie par la base. »
Mais le chapitre qui reste le parent pauve dans la vision présidentielle n’est autre que celui économico-financier dans le sens où aucune mesure déterminante et concrète n’est prise jusqu’à présent. Et même la loi de finances 2022 est présentée comme étant « virtuelle » donc aléatoire pour la simple raison qu’elle est tributaire de l’accompagnement que voudra bien assurer le Fonds monétaire international (FMI) . C’est une première du genre puisque sens où sans cet engagement du FMI, il n’y a aura pas de loi de finances. Ni plus, ni moins !
Et on préfère ne pas penser aux retombées d’une telle situation inédite ! Si on y ajoute le déficit flagrant de communication, on comprend mieux l’opacité marquant la voie dans laquelle avanceront les Tunisiennes et les Tunisiens en cette année 2022 sans appeler, toutefois au retour à l’avant 25 juillet 2021, Qui a engendré cette faillite … et cette descente à l’enfer !!!
Reste à savoir qui profitera de 2022 qui marquera incontestablement l’histoire de la Tunisie ??!!
Mustapha MACHAT