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La rencontre avec les 4 anciens chefs du gouvernement demeure incompréhensible !
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Plusieurs compétences nationales refusent de faire partie de la nouvelle équipe de La Kasbah
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Faire attention aux fuites et aux ballons d’essai tendancieux
Après une première phase au cours de laquelle il a approché les premiers responsables des organisations nationales, des personnalités économiques, des académiciens des leaders de l’information, les chefs des blocs parlementaires, des hommes de culture, Hichem Mechichi a innové en s’entretenant, autour d’une table ronde, avec 4 anciens chefs de gouvernement, en attendant de voir les deux anciens chefs d’Etat, Foued Mebazzaâ et Mohamed Ennaceur, Moncef Marzouki étant en voyage.
On se demande le pourquoi de cette démarche surtout que le chef de gouvernement le mieux indiqué à faire associer est Mehdi Jomâa, le seul à avoir formé un cabinet de technocrates et à avoir relativement réussi. En effet, si les deux chefs de gouvernement nahdhaouis ont lamentablement échoué à tous les niveaux
En effet, leurs passages ont été marqués par la pire détérioration sécuritaire avec les attentats et les assassinats politiques ainsi que par une gestion calamiteuse des deniers de l’Etats basée sur les « compensations », sachant qu’ils avaient été aidés par un certain Elyès Fakhfakh après que Houcine Dimassi ait refusé la dilapidation de l’argent de l’Etat.
Quant à Habib Essid, il a échoué à rassembler une majorité capable de gouverner sans Ennahdha, sans parler de Youssef Chahed qui a essayé de cacher les déboires socio-économiques par une pseudo « guerre contre la corruption » et par une pseudo-rivalité, montée de toutes pièces, avec Hafedh Caïd Essebsi afin de paraître comme étant le « champion » de l’opposition contre l’implication de la « famille ».
Et dire que des personnes telles que les Jebali et Chahed osent, encore, donner des conseils de bonne gouvernance.
Nous somme persuadés que la thèse étayée par Hsouna Nasfi est la plus indiquée à savoir l’option d’un gouvernement restreint composé de compétences nationales et indépendantes, sachant que même prenant le parti de cette démarche, il n’est pas sûr de réussir, car selon des sources dignes de foi, plusieurs compétences nationales et indépendantes, auraient décliné l’offre de participer au gouvernement.
Il est plus logique de vouloir garder des revenus de plusieurs dizaines de milliers d’euros ou de dollars au sein d’une institution financière internationale que de les troquer contre quelques milliers de dinars avec un portefeuille ministériel aléatoire. Autre point, Univers News apprends qu’outre Mejdi Hassan, économiste honnête et indépendant, sans être un visionnaire ou planificateur, un deuxième conseiller ferait partie de la garde rapprochée du chef du gouvernement chargé.
Il s’agit de Moez Lidinallah Mokaddem qui était un petit « baron » du RCD avant de se «recycler » après l1 14 janvier 2011 et de se voir « bombardé », comme par enchantement, en tant que chef de cabinet, notamment, de deux ministres nahdhaouis, puis à la tête de deux entreprises « poids lourds », à savoir la Société du RFR et la Pharmacie centrale d’où il a été limogé pour « soupçon de mauvaise gestion et autre abus de pouvoir ».
Sans se prononcer sur le degré de ses implications, le bons sens veut qu’on ne fasse plus appel à des personnes pouvant faire l’objet de suspicion, sachant que depuis et jusqu’à présent, il occupe le poste, hautement rémunérateur, de directeur général de Poulina Group Holding.
Chose curieuse, Moez Lidinallah Mokaddem a été, à chaque nomination, encensé par certains médias versés dans les milieux des hommes d’affaires, qui le présentent comme étant la meilleure « pioche ».
L’autre hic, est que les fuites commencent à faire leur apparition, surtout pour le portefeuille-clé de l’Intérieur où le nom de Mounir Ksiksi est le plus cité, sachant que ce dernier était parachuté en tant que Commandant de la Garde nationale en octobre 2013 sous le gouvernement de l’ultra-nahdhaoui, Ali Laârayedh ; sans oublier les multiples accusations de la part de hauts cadres sécuritaires l’accusant de collusion avec les islamistes jihadistes…
Maintenant les temps sont à l’accélération du processus de formation du gouvernement loin des, fuites et des déclarations généralement tendancieuses.
Et en tout état de cause, le seul conseil à donner à Hichem Mechichi, est qu’il poursuive son orientation pour un gouvernement de compétences loin des influences des uns et des autres dont notamment celles de certains hommes d’affaires proches de certains milieux pas très nets et celles de milieux proches de la « famille » ou de la cheffe de cabinet présidentiel.
Force est de reconnaître que la mission s’annonce des plus ardues surtout qu’un grand nombre de compétences approchées auraient décliné la proposition de faire partie de l’équipe gouvernementale. Alors ?!!!
Noureddine HLAOUI