
Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – Qui d’entre nous n’a pas été piqué par l’épine d’une rose. Qui n’a pas caressé cette belle fleur, avant de la humer profondément et de la mettre dans un joli vase pour parfumer le salon de la maison et l’embellir ? Cette rose tant adorée a fait son apparition depuis une quinzaine de jours dans le kairouanais pour parfumer, roseraies, marchés de fleurs et maisons. Elle égayera les 18, 19 et 20 avril prochain la deuxième édition du festival qui lui a été dédié.
Les Kairouannais, n’ont donc pas attendu le jour inaugural pour fêter cet évènement. Ils se rendent depuis plus d’une semaine, au lever du jour aux roseraies de Draa Tamar et de Khazazia relevant des délégations de Kairouan Nord et Sud et à Sidi Ali Ben Salem de la délégation de Chebika ou au marché des fleurs. Installé aux pieds des remparts de la ville de Kairouan ; des endroits, où le bonheur des récoltes se mêle aux plaisirs des yeux, pour s’approvisionner en roses à 36 dinars le petit kilo et en d’autres fleurs et feuilles médicinales pour en distiller traditionnellement l’eau et en extraire l’huile.
Organisée par l’association ‘‘Kairouan Medinaty’’ en étroite collaboration avec les Commissariats régionaux de l’agriculture, du tourisme et des affaires culturelles, l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), et l’Union régionale des femmes tunisiennes (UNFT), avec l’appui du projet POMPAT (Projet d’accès aux produits agroalimentaire et des produits du terroir) mis en œuvre par l’organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI) avec le financement du secrétariat d’Etat à l’économie de la Confédération Suisse(SECO) ,ce festival comporte des visites aux roseraies de la région et à de petites unités qui écoulent leur production à des unités plus grandes pour la production des huiles essentielles et des produits de beauté ,et au marché des roses de la ville de Kairouan, des expositions de produits alimentaires et cosmétiques à base de l’eau de roses, des soirées musicales et théâtrales, des tables-rondes sur les opportunités qu’offre ce produit du terroir et la stratégie à mettre en œuvre pour la valorisation et la promotion de ce secteur agricole biologique rentable et peu exigeant.
Avec une superficie couvrant plus de 300 hectares environ -contre 900 hectares au cours des deux dernières saisons– et selon les services agricoles de la région, les roseraies du Kairouannais produisent entre une et deux tonnes à l’hectare, faisant de ce gouvernorat le premier producteur de roses à l’échelle nationale, tant par la quantité du produit –entre 600 et 700 tonnes- que par l’excellente qualité de ses extraits, en parfumerie et en cosmétique.
A rappeler que ce secteur joue un rôle économique important tant au niveau de de la création de postes d’emploi qu’au niveau des revenus financiers. (Néji Khammari)