- « Nous soutenons le président pour mettre fin au système de l’islam politique… »
Suite à l’activation de l’article 80 de la Constitution, trente universitaires, artistes et intellectuels tunisiens ont adressé une lettre ouverte au peuple tunisien indiquant leur soutien aux décisions du président Kaïs Saïed afin de mettre fin à « l’hégémonie du système de l’islam politique sur la Tunisie depuis dix ans»
Ils ont accusé le mouvement Ennahdha d’échec, d’être à l’origine de la baisse de la Tunisie dans tous les indicateurs, de l’infiltration du système judiciaire et administratif et de la marginalisation de la culture.
Ils ont affirmé que la Tunisie vit depuis onze ans une crise profonde qui a touché tous les domaines, notamment celui économique en soulignant que le système sanitaire, éducatif et administratif s’est détérioré.
Ils ont ajouté que la plupart des médias, ont été mis sous la coupe d’Ennahdha et le domaine de la culture a été marginalisé.
« La corruption et le pillage de l’argent public se sont répandus dans le système politique qui est devenu basé sur des calculs de positionnement politique, au service des intérêts des partis et au service de lobbies », ont-ils dit en ajoutant qu’une partie du système judiciaire est devenue au service du terrorisme cachant ses fichiers et protégeant ses financiers et ses partisans.
Selon la lettre, les trente personnalités ont indiqué que le Parlement n’exerce plus sa fonction législative, mais est plutôt devenu une arène de polémiques, de conflits et de violences et sa gestion servait aussi l’intérêt du président de l’ARP.
Ils ont également appelé le président à tenir tous ceux qui se sont engagés légalement sans réclamer la moindre « réparation ni dédommagements » et exprimé leur rejet de tout dialogue avec les corrompus et les renégats de la loi en saluant l’initiative du Président de la République de résoudre les dossiers de terrorisme et de corruption.
De plus, ils ont appelé les pays amis à soutenir les choix du peuple tunisien sans s’immiscer dans les affaires intérieures tunisiennes ni imposer de la domination de l’islam politique sur la Tunisie.
Les signataires :
Olfa Youssef, N’ja Mahdaoui, Fawzia Charfi, Moncef Ben Mrad , Salma Akrout, Youssef Seddik, Zahia Jouirou, Ilyes Kasri, Salwa Charfi, Sami ben Salama, Jalila Bakkar, Fethi Jelassi, Neila Sellini, Abdelaziz Dahmani, Ikbal Gharbi, Fadhel Jaibi, Chama Gargouri Jamoussi, Ibrahim Letaïef, Sana Ghenima, Anouar Moalla, Emna Jablaoui, Lassâd Jamoussi, Zeineb Toujani, Mohamed Kouka, Wahida Dridi Moncef Mezghenni, Soumaya Ben Rejeb, Mounir Charafi
Mervet Chaktmi