- Sous le signe de l’émotion, du partage et de la résistance…
Vu les signes prometteurs d’une baisse sensible de l’épidémie (Covid 19) dans notre pays, la 32ème session des Journées Cinématographiques de Carthage aura bien lieu cette année du 30 octobre au 06 novembre, non sans respect des consignes sanitaires, nous rassure t-on. Une nouvelle édition qui sera sans nul doute, à la hauteur des espérances selon les déclarations des organisateurs qui viennent d’en dévoiler le contenu lors d’une rencontre avec la presse nationale et internationale accréditée à Tunis.
« Rêvons, vivons », tel est le crédo de la nouvelle édition des JCC, joyeusement engagée, toujours enracinée dans les réalités complexes du monde, toujours concernée par les causes justes et immanquablement tournée vers le devenir et l’espoir, selon les propos de Ridha Béhi, directeur général des JCC. Pour appuyer leurs choix quant à la sélection attentive aux nouvelles tendances cinématographiques en Afrique et dans le monde arabe, tous s’accordent sur le fait que les JCC défendent avant tout, les causes du monde arabe et africain selon une approche cinématographique de qualité, en évolution, côté esthétique, pour susciter l’échange et provoquer le débat entre réalisateurs, producteurs et public.
Le directeur artistique de l’actuelle édition, Kamel Ben Ouanès estime de son côté, que les JCC parient sur un public particulier et exceptionnel de cinéphiles. Ailleurs, explique t-il, ils misent sur les Stars et le caractère commercial de l’événement, alors que dans nos murs, nous misons sur un public connaisseur et exigeant.
Des nouveautés par rapport à cette nouvelle édition des JCC ? Sûrement !
Les organisateurs ont tenu par ailleurs à rappeler le grand succès enregistré au niveau des anciennes Sections du festival : « JCC dans les régions » et « JCC dans les prisons ». Cette année, on nous annonce l’inauguration des « JCC dans les casernes », sans oublier un focus sur des cinémas, l’un du Nord (la Belgique) qui n’est plus à présenter, l’autre du Sud, la Libye qui dispose de grandes potentialités parmi les jeunes cinéastes. Plus encore, le volet réservé à la production tunisienne tant dans sa présence consolidée dans la sélection officielle, qu’à travers le panorama du cinéma tunisien, demeure toujours le point de mire de l’événement. Autre nouveauté, la création de deux prix qui porteront les noms de Lina Ben Mhenni, (jeune blogueuse, militante de toutes les causes et « Voix du Printemps arabe », disparue en 2020), et Sadok Assabbah (cinéaste et producteur libanais).
Les JCC 2021 en chiffres : 45 pays participeront à la 32ème édition des JCC, dont 28 pays africains et 17 pays arabes. Par ailleurs, 750 films arabes et africains concourront cette année, dont 200 longs métrages et 550 courts métrages.
La Tunisie participera avec 18 longs métrages, (9 documentaires et 9 fictions), et 36 courts métrages (5 documentaires et 31 fictions). Quant au film d’ouverture, le choix a été porté sur « Lingui, les liens sacrés » du cinéaste tchadien Mahamat Saleh Haroun, sorti en 2021 et présenté en compétition au festival de Cannes. On vient de lever le voile aussi sur la composition du Jury (longs et courts métrages de fiction) qui comprend Enzo Porcelli, Italie (président du Jury) et les membres : Hoji Fortuna, Angola, Tarak El Shennaoui, Egypte, Gessica Fabiola Geneus, Haïti, Daoud Aoulad –Syad, Maroc, et Soufiane Ben Farhat, Tunisie.
Enfin, l’acteur, réalisateur et producteur Néjib Belkadhi a été désigné maître de cérémonie de la soirée d’ouverture des JCC 2021. Une nouvelle édition qui sera, espérons-le, à la hauteur de nos attentes… Croisons les doigts !
Sayda BEN ZINEB