- Au moins 667 interpellations dans la troisième nuit de violences, jeudi… 1 521 feux dont 934 véhicules et 212 bâtiments et 18 policiers et 7 pompiers blessés
TUNIS – UN/Agences – Il a fallu une étincelle pour que la France s’embrase, avec le risque la situation se dégrade davantage et que les émeutes fassent tâche d’huile. Ces dérapages inquiète, vraiment, et le chef de l’État français qui se trouve à Bruxelles pour un sommet européen, pourrait avoir à écourter sa présence sur place après une nouvelle nuit d’émeutes et de violences partout en France, jeudi.
Pour la deuxième fois en deux jours, Emmanuel Macron va présider une nouvelle cellule interministérielle de crise ce vendredi 30 juin à 13 h 00 à Paris, après une troisième nuit de violences en France dans le sillage de la mort d’un adolescent tué par un policier, a annoncé l’Élysée. Il doit, pourtant, tenir une conférence de presse avant de quitter le Conseil de l’Union européenne.
Jeudi matin, le président avait déjà convoqué une première réunion de crise avec les ministres et directeurs d’administration concernés, dans le centre ad hoc situé au ministère de l’Intérieur, avant de partir pour Bruxelles. Il avait dénoncé des violences « injustifiables ». La préfecture de police déplore 1 521 feux dont 934 véhicules et 212 bâtiments. 18 policiers ont été blessés et 7 pompiers.
Dégradations de bâtiments publics, pillages et échauffourées sporadiques ont encore secoué dans la nuit de jeudi à vendredi de nombreuses villes de la région parisienne et de province, après la mise en examen jeudi pour homicide volontaire du policier qui a tué Nahel mardi à Nanterre, et qui a été écroué.
Plus de 660 personnes ont été interpellées au cours de la troisième nuit de violences, alors qu’un dispositif massif avait été déployé par les forces de l’ordre.