Le taux de change du dinar tunisien a connu, en 2021, une dépréciation de 7,44% par rapport au dollar américain et une appréciation de 1,4% vis-à-vis de l’euro, c’est ce qui ressort du bilan de l’activité boursière 2021, publié par la Bourse de Tunis.
« Cette évolution de notre monnaie, découle en partie de la stabilité relative du niveau des avoirs net en devises qui ont atteint 23,3 milliards de dinars ou 136 jours d’importations au 29 décembre 2021, contre 23,1 milliards de dinars et 162 jours d’importations au terme de l’année écoulée », a encore noté la Bourse de Tunis.
« Le PIB devrait clôturer l’année 2021 sur une croissance d’environ 3% selon les projections du FMI, après avoir accusé un fort recul de 8,8 % en 2020. La reprise serait réalisée grâce à une maîtrise de la pandémie, conjuguée avec la reprise de l’économie mondiale, notamment européenne dont dépend fortement la Tunisie », d’après ce bilan qui passe en revue les principaux indicateurs monétaires et économiques du pays.
« Ce décalage de croissance par rapport aux prévisions budgétaires, résulte de l’émergence des vagues de COVID-19 et le renforcement des mesures de protection durant l’été qui ont pesé sur les secteurs de services à forte intensité de main-d’œuvre tels que le tourisme ».
Sur un autre volet, « le facteur confiance demeure faible pour les investisseurs ; locaux et étrangers ; en raison de l’incertitude politique, des difficultés de la finance publique, du manque de stabilité fiscale et l’absence des réformes structurelles ».
Du côté de la dette publique, dont 60% est une dette extérieure, la valeur globale représente 82,1% du PIB en 2021 (selon le rapport du Ministère des finances), « ce qui pousse notre économie vers une situation vulnérable aux chocs exogènes, principalement aux risques de change, en raison de la forte concentration de la dette extérieure. S’ajoutent à cette situation, les difficultés financières notamment des entreprises publiques qui constituent à elles seules une autre source d’inquiétude ».