Avant même le début de l’invasion, le conflit entre l’Ukraine et la Russie a eu son lot de répercussions économiques. Parmi elles, un petit bouleversement sur le marché des crypto-monnaies.
Les sanctions économiques prises contre la Russie et la Biélorussie ont entraîné d’importants volumes d’achats de crypto-monnaies payées en rouble. Récemment, les achats de bitcoins ont atteint un pic de 1,5 milliard de roubles (environ 20 millions d’euros, au cours de ce jour-là) sur les deux principales plates-formes d’échanges acceptant la monnaie russe, juste avant que sa valeur s’écroule.
Les Russes ne sont pas les seuls à acheter, plus que d’habitude, des crypto-monnaies. En Ukraine également, les achats de bitcoins sont en hausse, et à l’échelle mondiale, le cours de la crypto monnaie a dépassé les 40 000 euros, très en deçà de son plus haut historique, à près de 60 000 euros en novembre, mais en nette augmentation.
Les cryptomonnaies sont également utilisées par le gouvernement ukrainien, depuis le 26 février, pour recueillir directement des dons. L’équivalent d’un peu plus de 20 millions d’euros a été transféré, 1er mars, sur différents comptes générés par le gouvernement ukrainien.
“Crypto Monnaies». Pour la première fois depuis le début de la guerre, le mot est apparu au sujet des sanctions économiques contre Moscou. Certains spécialistes craignent que la Russie contourne les restrictions grâce à ces monnaies numériques indépendantes des banques. Puis, le terme a été repris, côté ukrainien cette fois, avec le lancement par le gouvernement d’une collecte de dons en bitcoin, en ethereum et en tether. Plus de 12 millions de dollars ont été levés en quelques jours. De quoi se poser cette question : les crypto-monnaies sont-elles le futur nerf de la guerre ?