Dans un communiqué adressé à ses auditeurs et à l’opinion publique et rendu public, cet après-midi du samedi 29 mars 2020, Radio Mosaïque Fm réagit à la convocation adressée à trois de ses journalistes par l’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes de la Garde nationale d’El Aouina.
En voici le texte intégral de cette déclaration :
« Radio Mosaïque FM a été surprise par la convocation de son correspondant au gouvernorat de Kairouan Khalifa Guesmi, la journaliste Amal Manai et le rédacteur en chef Houcine Dabbabi, en tant que suspects, par l’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes de la Garde nationale d’El Aouina sur fond de la publication d’une information sur le démantèlement d’une cellule terroriste.
Leur objectif est de déterminer la source de l’information. Le correspondant a été placé en détention durant cinq jours pour les besoins de l’enquête.
Mosaïque FM exprime sa solidarité totale et sans condition avec les collègues. Une aide juridique a été assurée. Il s’agit d’une première très grave et qui vise directement la radio, ses journalistes et sa ligne éditoriale. Notons que la même information a été relatée par plusieurs autres sites et médias.
Mosaïque FM uni t sa voix avec celle du Syndicat national des journalistes tunisiens et des organisations de la société civile tout en condamnant le refus du recours au décret 115 qui donne des garanties au journaliste de protéger ses sources.
Au contraire, notre correspondant a été détenu sur la base de la loi de lutte contre le terrorisme comme s’il représentait un danger pour la sûreté nationale.
Mosaïque FM réclame la libération immédiate de notre correspondant et de mettre fin au harcèlement ».