L’homme au riche passé militant incontestable qui par son obstination à rester éternellement un contestataire, l’adepte du « Non » à tout et pour tout avait fini par se ranger dans la case « Zéro virgule ». C’est bien dommage pour quelqu’un dont a jamais douté de son engagement politique et de sa sincérité. Son tort peut être est de ne s’être pas affranchi des discours gauchistes et gauchisants du Campus des années 70 du siècle dernier- cinquante ans plus tard, il ne s’est pas départi de sa hargne pour le capital et sa diabolisation du…FMI.
Bref, venons-en à l’essentiel. L’homme du « Non » est sorti hier de son silence pour dire quelque chose enfin de sensée : « Le summum des problèmes, c’est de tendre la main à un parti qui a détruit la Tunisie avec ses alliés pendant toute une décennie ». C’était en réponse à la question de savoir si le Parti des travailleurs dont il est le SG, allait rejoindre le front du salut ( contre KS) conduit par Ennahdha et quelques partis politiques « zéro virgule » sous la houlette du grand militant septuagénaire Nejib Chebbi.
Hamma Hammami, puisque c’est de lui dont il s’agit, ne peut tout de même pas oublier ses turpitudes depuis un certain fameux 18 octobre, ses accointances avec le parti islamistes Ennahdha en 2013 lors du sitin Errahil non plus qu’il était venu au secours d’Ennahdha chaque fois que le mouvement islamiste se trouvait en très mauvaise posture…
Le grand malheur de la Tunisie, ce sont ces ( et non ses) hommes politiques qui ont du mal à tourner la page, qui vivent mal leurs retraites parce qu’ils ont trop longtemps cru et pensé qu’ils sont les dépositaires de l’avenir. Le renouvellement générationnel en politique, ils n’y avaient jamais cru… Alors ils s’attachent jusqu’à s’en rendre eux-mêmes malades ( la maladie du pouvoir) et, à la première occasion qui se présente, ils reprennent…de la voix. Ils ont décidément du mal à comprendre et accepter le mouvement de l’Histoire. Pour le grand militant Hamma, la Tunisie a aujourd’hui besoin « d’une nouvelle voie sans la présence du PDL ni d’Ennahdha, ni du président Kais Saïd ». L’homme du « Non » et du « Ni Ni » s’emmêle de nouveau les pinceaux.
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