Comme c’est devenu coutumier lors des fêtes nationales et religieuses, le président de la République s’est adressé au peuple tunisien, pour présenter ses vœux et donner un aperçu sur les derniers développements dans le pays, au cours du mois de Ramadhan, tout en évoquant une partie de son programme pour les jours à venir, en vue de sortir le pays de la crise dans laquelle il se débat.
Les points forts de cette adresse concernent le dialogue national qui impliquera les quatre organisations nationales et écartera tous ceux qui nuisent au pays et continuent à le faire, la constitution d’une commission pour préparer une nouvelle constitution pour la deuxième République, la conjoncture difficile aggravée par la guerre en Ukraine, la pandémie du Covid et les mutations internationales, notamment, ainsi que la guerre menée contre les chantres du mal qui ont conduit le pays au stade dans lequel il se débat, aujourd’hui.
Dans son intervention, Saïed a souligné que le pays a vécu, au cours du mois de Ramadan, des difficultés auxquelles on s’est habitué dont certaines sont normales, alors que d’autres sont fomentées par les forces du mal qui ont cherché, entretemps, à les accentuer, « à des fins qui sont claires que personne n’ignore, aujourd’hui. L’objectif de ces agissements est de saper les fondements de l’Etat ». Il a évoqué, dans ce sens, les réunions nocturnes de ces derniers, avec des parties qui n’ont rien à voir avec nos problèmes internes. Entretemps, a-t-il affirmé, ces forces insidieuses créent la crise après l’autre, avec leurs porte-voix qui véhiculent leurs idées empoisonnées, afin d’envenimer davantage la situation.
Le président de la République a, aussi évoqué le dialogue national en affirmant que les quatre organisations nationales seront conviés, ajoutant qu’il n’y a pas de place pour ceux qui ont ourdi des plans machiavéliques, afin de détruire le pays.
La nouveauté est qu’une commission est en cours de constitution, pour mettre en place la deuxième République.
Mais, comme d’habitude, l’adresse du chef du l’Etat a laissé tout le monde sur sa fin, surtout qu’il ne contient pas de mesures concrètes ou, du moins, qu’il n’évoque pas ce qui sera entrepris pour atténuer les effets de la crise endémique dont on ne voit pas le bout et qui réduit le peuple dont il est fier, à la pauvreté.
Contre les chantres du mal, il n’y a eu aucune mesure concrète, avec ce qui se passe ces derniers jours, notamment les déclarations attribuées à son ancienne présidente du cabinet, Nadia Akacha, ni les appels à dévoiler le dossier médical du président de la République.
Tout le monde s’attendait à plus et à mieux, surtout que la situation l’exige, avec un pouvoir d’achat qui s’effrite de jour en jour et le citoyen qui n’arrive pas à boucler les fins des mois, sachant que Kaïs Saïed s’adresse à un peuple mûr qui l’a plébiscité et qui attend beaucoup plus de lui, afin de mettre fin aux agissements des pêcheurs en eau trouble.