L’adresse du président Kaïs Saïed, à l’occasion de l’Aïd El Fitr, semble être la goutte qui a fait déborder le vase de Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), qui a tenu une conférence de presse, hier, mercredi 4 mai 2022, pour exprimer son désaccord avec ce qui a été proposé par le chef de l’Etat. « Nous sommes face à un détournement, une falsification de la volonté du peuple », a-t-elle, lancé soulignant qu’il faudrait faire face à cette atteinte à la souveraineté du peuple.
La présidente du PDL qui a appelé à une marche sur le palais de Carthage, le 15 mai prochain, a souligné que « les craintes grandissantes » de cette manifestation sont dues principalement aux répercussions de l’expression de l’opinion publique contre le projet de Kaïs Saïed. Elle a ajouté que le silence serait utilisé comme prétexte pour conférer au projet du chef de l’Etat la légitimité dont il a besoin alors qu’il est en totale infraction avec les règles démocratiques.
Moussi a mis en garde contre toute entrave à l’organisation de la manifestation de son parti expliquant que seul le drapeau de la Tunisie sera hissé à l’occasion.
Par ailleurs, la présidente du PDL n’a pas manqué d’adresser d’autres accusations à Kaïs Saïed, affirmant que ses partisans qui « ne se prévalent d’aucun parti et qui n’ont aucune qualité », bénéficient d’heure d’antenne sur les plateau de télévision, affirmant s’être adressé à la justice, afin de trancher sur cette question.