L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a rejeté son rejet de porter atteinte à l’unité du pays et a mis en garde tous ceux qui jouent un rôle de tutelle sur la centrale syndicale, souligne un communiqué rendu public à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, sous la présidence de son secrétaire général, Noureddine Taboubi.
Evoquant la situation actuelle dans le pays, la centrale syndicale a accusé toutes les parties en conflit d’être à l’origine de la crise qui a mené le pays au bout du gouffre. Elle a, toutefois, réitéré son appel à la tenue d’un dialogue national réel, direct et large sans décisions préalables, relevant l’importance de se mettre d’accord sur ses objectifs, son cadre, ses partenaires, ses formes et l’agenda de ses travaux avant la publication de tout décret. Le BE met l’accent, dans ce sens, son engagement total au dialogue national, tout en exigeant des éclaircissements concernant le retard pour appeler à sa tenue.
Elle a renouvelé son refus de toute aventure visant à porter atteinte à l’unité du pays à travers la création de structures parallèles qui approfondissent la crise et incitent à la confrontation et à la division.
Le bureau exécutif de l’UGTT a, en outre, dénoncé les enregistrements téléphoniques fuités (attribués à l’ancienne directrice du cabinet présidentiel) dans la mesure où elles portent atteinte à l’image du président de la République et au sommet de l’Etat, insistant sur leur gravité sur la sécurité nationale.
Elle s’est déclarée étonnée de la lenteur exagérée du parquet et des services techniques pour l’ouverture d’une enquête, appelant à accélérer les investigations afin de l’achever au plus vite et de communiquer les résultats à l’opinion publique.
Par ailleurs, l’UGTT a fermement condamné les campagnes de dénigrement, de falsification et des mensonges contre son secrétaire général et un nombre de ses dirigeants sur des pages pilotées par des partisans du président de la République et du mouvement islamiste Ennahdha, appelant la justice à poursuivre les auteurs de ces agissements.
Le communiqué de l’UGTT évoque, en outre les négociations sociales appelant le gouvernement de revenir à la table de discussions, afin de garantir une augmentation SMIG et des salaires, en vue de réguler le pouvoir d’achat du citoyen.