Le plus grand bloc parlementaire du Liban, conduit par le mouvement du Hezbollah, a perdu sa majorité au Parlement, selon les résultats définitifs des élections législatives annoncés, mardi 17 mai, par le ministre de l’Intérieur.
Le mouvement chiite et ses alliés politiques qui avaient le soutien d’environ 70 des 128 députés du Parlement sortant, n’ont pas obtenu les 65 sièges nécessaires pour conserver une majorité après les élections législatives de dimanche.
Le scrutin s’est tenu dans un pays miné par la pire crise socio-économique de son histoire, imputée par une grande partie de la population, par des organisations internationales et par plusieurs pays étrangers à la corruption et à l’inertie de la classe dirigeante, inchangée depuis des décennies.
Aucune mesure de redressement n’a été entreprise par la classe dirigeante accusée de laisser couler le pays.
Dans ce contexte, les candidats indépendants, issus du mouvement de contestation déclenché en octobre 2019 et qui a duré quelques mois pour réclamer le départ de la classe politique, ont réalisé de bons scores, avec au moins 13 candidats ayant obtenu des sièges au Parlement.
Ils pourraient se ranger dans l’opposition aux partis traditionnels et se positionner en faiseurs de roi pour la formation du nouveau gouvernement.