• Le Maghreb objet de toutes les convoitises de par sa position stratégique se débat dans de nombreux problèmes
• L’entêtement des Américains à soutenir les islamistes n’est pas pour arranger la situation dans la région et servir les intérêts de Washington
TUNIS – UNIVERSNEWS C’est confirmé et la Maison Blanche vient de l’annoncer, hier : Joey R. Hood, sera bientôt dans la chancellerie américaine, à Tunis.
Au moment où on craignait une baisse de la représentativité US dans nos contrées, voilà que les USA sortent la grosse artillerie pour nommer ce « seigneur de guerres », un habitué des zones des conflits et en tant qu’ambassadeur plénipotentiaire à Tunis.
Certainement, c’est la conjoncture actuelle dans le pays et la région qui l’imposent, avec la situation actuelle en Tunisie, le conflit algéro-marocain qui s’envenime de plus et la tension extrême qui règne en Libye, et on se demande est-ce pour attiser les tensions ou pour trouver des solutions que la conjoncture a incité Washington à nommer Hood à ce poste.
La région attise toutes les convoitises et ce qui se passe ne peut qu’accentuer l’intérêt des puissances pour cette région stratégique du Maghreb.
Pour la Tunisie, les Américains ont un penchant flagrant pour les Islamistes qu’ils avaient soutenu de tous temps, croyant que c’est un allié stratégique dans ses plans d’extension de son hégémonie. Malgré les dégâts commis par le mouvement islamiste Ennahdha, durant les onze dernières années, bénéficie, toujours d’un appui certain, surtout au Congrès US où le lobbying est maître à bord. D’ailleurs, la dernière baisse de l’aide américaine à la Tunisie est un signe qui ne risque pas de tromper. Il faut ajouter, aussi, que le plan exécuté par le président Kaïs Saïed n’est pas pour calmer le jeu, avec la tension qui existe avec l’Oncle Sam. Toutefois, l’entêtement de Washington à soutenir les Islamistes rejetés par tous dans la région, n’est pas pour améliorer l’image des USA, dans la région.
Avec l’Algérie et le Maroc, Washington semble ne pas chercher à calmer le jeu, surtout après la décision de l’ancien président Donald Trump qui a pris parti pour Rabat, alors qu’Alger penche souvent vers Moscou et la dernière visite du ministre des Affaires étrangères russe, André Lavrov n’en est qu’une des preuves.
La Libye, pour sa part, est l’objet de toutes les convoitises et les intervenants sont nombreux dans ce pays voisins où les Russes et les Turcs se sont positionnés de belle manière. Les Etats-Unis ne veulent d’aucune manière y perdre pied, surtout qu’ils ont perdu du terrain et que les efforts des Nations Unies ne donnent plus de résultats. On trouve un Etat à deux têtes et chacun tire le tapis de son côté, surtout que le butin, en fin de compte, sera consistant.
L’envoi de ce « seigneur de guerre », habitué aux zones de conflits ne peut, d’aucune manière, calmer les craintes de ce qui peut arriver dans cette région, objet de tous les conflits. Joey R. Hood est passé par l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Irak et a été chargé du dossier iranien.
Mais, tout de même, serait-ce de bon ou de mauvais augure pour la région ? Ce qui est certain, c’est qu’il n’assistera pas à ce qui se passe en spectateur, surtout que Washington doit faire face aux percées réalisées par ses ennemis jurés et qui sont nombreux ! Le positionnement de la Chine et de la Russie, surtout, ne semble pas lui plaire.
Faouzi SNOUSSI