Depuis l’annonce de la décision de son président, à propos de la participation au dialogue national, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) vit au rythme des dissensions et des divisions, avec des communiqués qui n’augurent rien de bon pour cette instance très ancienne et qui a pu tenir tête aux dirigeant politiques, depuis sa création.
La zizanie s’installe, aujourd’hui, au sein de cette prestigieuse organisation. Vingt présidents de sections de la Ligue ont affirmé leur attachement à l’indépendance de décisions, conformément aux mécanismes démocratiques fixés par ses réglementations.
Ces dirigeants de la Ligue, réagissaient à une déclaration publiée plutôt dans la journée par des membres de sections régionales de l’organisation.
Les présidents de sections de la LTDH appellent à la nécessité de gérer les désaccords au sein des structures de l’organisation. Ils ont dénoncé « la tentative de créer une structure parallèle pour porter atteinte à la crédibilité de la Ligue ». Ils ont, également, dénoncé « l’ingérence dans les décisions de la Ligue et les tentatives de la maintenir au service d’agendas politiques ».
Les signataires expriment leur soutien au secrétaire général de la Ligue Béchir Labidi qui est la cible d’une campagne diffamatoire. Ils ont réitéré leur attachement à l’unité de l’organisation et affirment assumer pleinement leur responsabilité en cette conjoncture délicate dans le pays.
Plutôt dans la journée, des membres de 16 sections de la LTDH, ont exprimé leur refus de voir l’organisation participer au dialogue national.
Et ils expliquent, dans une déclaration que leur position se réfère aux décisions du dernier conseil national de la ligue, réclamant la tenue d’un conseil national extraordinaire pour trancher la position de la LTDH du dialogue national dans la version proposée par le chef de l’Etat.