TUNIS – UNIVERSNEWS Les députés libanais ont réélu mardi à une courte majorité Nabih Berri pour un septième mandat à la présidence du Parlement, réservée à un chiite. Le dirigeant du mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, a obtenu 65 voix sur 128, la plus faible majorité jamais réunie par le vétéran de 84 ans, qui préside le Parlement depuis 1992.
Lors de l’élection du président du Parlement, des députés ont écrit sur leur bulletin de vote des messages comme « Justice pour l’explosion de Beyrouth », en référence à l’explosion dévastatrice de l’été 2020, dans le port de Beyrouth.
Le Hezbollah et Amal ont perdu lors des législatives du 15 mai la majorité au Parlement qu’ils avaient obtenus en 2018 mais la nouvelle assemblée, qui se réunissait pour la première fois ce mardi, est très fragmentée.
Le président de la chambre, nouveau doyen en termes d’âge, devrait directement présider la session conformément au règlement de la chambre. Né le 28 janvier 1938 à Bo au Sierra Leone, Nabih Berri est un président de la Chambre des députés du Liban depuis 1992, ainsi que le chef du mouvement Amal.
Il a ainsi été élu une première fois en 1992 puis réélu en 1996, 2000, 2005, 2009 puis en raison de l’extension du mandat de la chambre, en 2018. Nabih Berri fait partie de la classe politique qui avait été pourtant largement critiquée ces dernières années en raison de la corruption et du népotisme qui règne au sein des administrations publiques.
Durant son règne, il aura notamment réussi à contrôler le ministère des finances ces dernières années, le faisant revenir à un de ses proches comme Ali Hassan Khalil, mis en examen pour homicide dans le cadre de l’enquête portant sur l’explosion du port de Beyrouth ou encore Ghazi Zoaiter, ancien ministre des travaux publics, également membre du mouvement Amal.
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