TUNIS – UNIVERSNEWS Certains l’interprètent comme une mainmise sur la justice, alors que d’autres pensent que c’est une opération d’assainissement nécessaire, afin que ce pouvoir se débarrasse des magistrats à la solde du parti islamiste Ennahdha qui empêche que les magistrats accomplissent leur mission sacré. Mais, après une longue attente, le président de la République a osé agir pour débarrasser la justice de ses magistrats véreux et corrompus dont les dossiers trainent dans les tiroirs, mais que personne n’a osé toucher, simplement parce que ces derniers sont couverts et, depuis la révolution, pratiquement intouchables.
Cela s’est passé en trois étapes, avec pour commencer le conseil des ministres où le président de la République a étalé leurs méfaits –qui sont, bien sûr, consignés dans des dossiers assez volumineux.
Puis ce fut le tour du Journal officiel de la République tunisienne (JORT) qui dévoile les noms des magistrats limogés et qui sont au nombre de 57, et le fait de les booster hors des tribunaux apparait légitime, surtout, que tout le monde connait, pratiquement, ces noms –dans leur majorité et leurs faits d’armes au service d’Ennahdha.
La troisième étape est l’important déploiement sécuritaire devant les tribunaux, ce matin du jeudi 2 juin 2022, depuis 07h00 du matin, devant les sièges du tribunal de première instance, de la Cour d’appel et de la Cour de cassation, pour empêcher toute tentative des magistrats limogés de regagner leurs postes de travail.
Les unités sécuritaires ont empêché le procureur général de la cour d’appel de Tunis, Boubaker Jridi d’entrer au tribunal. C’est le cas, aussi, pour un procureur de la République qui a été chargé du dossier de l’appareil secret d’Ennahdha, lorsqu’il était juge d’instruction au tribunal de l’Ariana.
Tout cela rappelle aux Tunisiens ce qu’avait fait Ennahdha, après la révolution en révoquant pas moins d’une centaine de juge, afin d’ouvrir la voie à sa mainmise sur la magistrature et la justice. Mais, espérons que, pour cette fois-ci, l’opération est réfléchie et que seuls les véreux et les corrompus sont concernés par cette purge.
F.S.