La révocation des 57 magistrats par Kaïs Saïed n’est pas passée sans provoquer des remous. Mais, le problème est que les magistrats n’ont rien fait pour assainir le secteur, avant que le président de la République ne prenne la décision qui, pour la majorité des révoqués, est justifiée et basée sur des dossiers très graves, allant jusqu’à la menace contre la sécurité et l’intégrité du pays.
Face aux délits très graves, l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a trainé les pieds, avec un conseil de discipline qui n’a pas pris de décisions, depuis des mois, en plus de laisser ces magistrats véreux continuer à agir en toute impunité.
Lors d’une réunion organisée, aujourd’hui, le président de l’AMT, Anas Hmaïdi, a appelé le président de la République à revenir sur la révocation des 57 juges et à appliquer les mesures administratives en vigueur pour sanctionner tous ceux dont l’implication dans des dossiers de corruption, est prouvée. Mais, connaissant l’appartenance de l’AMT, on peut tout comprendre.
Il a, par ailleurs, menacé de suspendre le travail dans tous les tribunaux, comme mouvement de protestation contre ce décret présidentiel. Le principe d’une grève, le 6 juin 2022, a été voté par la majorité des participants à la réunion.
L’Association des magistrats considère que la révocation de 57 magistrats est due à leur refus d’user de leur fonction pour se venger de rivaux politiques de Saïed. Hmaïdi a, d’autre part, déploré leur incapacité à avoir recours à la justice.