La 1ère réunion de la commission consultative pour les affaires économiques et sociales a montré certains anachronismes, ayant provoqué des critiques acerbes contre les choix, surtout, des personnalités qui, en principe, ne doivent pas figurer dans des assises pour tracer les contours de l’avenir du pays.
Ces personnalités ont participé, à un moment ou un autre, à la faillite des gouvernements ou aux structures auxquels ils avaient appartenu. Le cas le plus marquant, pour les observateurs est celui d’Imed Hammami qui fait pourtant partie du camp adverse, ayant marqué son appui aux parties « contre le coup d’Etat » du 25 juillet. En plus, Hammami avait été, plusieurs fois, ministre nahdhaoui dans les gouvernements successifs et entre autres membre même du conseil de la choura d’Ennahdha…!
De même pour Abid Briki a été membre du gouvernement Chahed, alors que Mongi Rahoui avait participé à l’actuelle constitution que Saïed veut enterrer…!
Ne parlons pas de Néjib Dziri, ancien gauchiste et qui a penché pour Nabil Karoui, entre autres …!
Selon des informations qui circulent, l’intention serait de remplacer certaines personnalités nationales, pour la prochaine réunion, prévue samedi prochain. C’est à se demander sur quelles bases avaient été effectués les choix et si cette commission consultative compte pour quelque chose, surtout avec des réunions, avec un intervalle d’une semaine, alors qu’on n’a qu’une vingtaine de jours pour boucler les volets économiques, sociaux et, surtout, politiques dont on ne parle pas, encore.
Mais, le fait le plus marquant est le parallélisme entre cette assemblée qui était sous les feux de la rampe, alors que se déroulait, en même temps et dans les mêmes lieux, soit à Dar Dhiafa, une réunion gouvernementale autour des réformes économiques que compte mettre en œuvre le cabinet de Najla Bouden. Ce qui implique que le programme économique et social est déjà établi et qu’il n’y a plus lieu de le changer, surtout que les réformes sont établies sur une vision basée sur l’avenir de la Tunisie, d’ici 2035.
Et, si ce programme est aussi valable, qu’en sera-t-il avec celui de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui ne va, surtout pas, apprécier certaines mesures qui vont saigner davantage la classe laborieuse, sans consultation et sans en référer aux concernés.
Pour ce qui est de la position de l’UGTT concernant sa non-participation à la réunion de la commission consultative socio-économique, on pense que les absents ont, toujours, tort, parce qu’à chaque conjoncture, il y a des concessions. En marquant sa présence, la centrale syndicale qui a adhéré au processus du 25 juillet aurait changé beaucoup de choses, au service du pays, et prouvé l’inefficacité de cette réunion qui a, déjà, montré ses limites.
Faouzi SNOUSSI