TUNIS – UNIVERSNEWS Les magistrats poursuivent leur grève, avec plus ou moins de réussite, depuis le limogeage de 57 de leurs collègues par décret présidentiel. Entretemps, les justiciables peinent et errent, parfois, comme des âmes en peine dans les tribunaux, alors que le gouvernement fait semblant de ne pas en être préoccupé outre-mesure.
Le président de l’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) Anas Hmaïdi a indiqué que les magistrats s’attentaient à une réaction de l’Exécutif, du président de la République, en particulier, concernant les revendications des juges, en rapport avec le décret-loi 35 et le décret présidentiel 513.
Dans une déclaration aux médias, en marge de la réunion de la coordination des structures judiciaires, tenue samedi à Tunis, le président de l’AMT a indiqué que le ministère de tutelle a utilisé l’inspection générale pour faire pression sur l’association et son président au lieu de l’utiliser pour combattre, équitablement et objectivement, la corruption.
Les magistrats restent ouverts aux négociations pour trouver une sortie de crise, a-t-il poursuivi, soulignant que la suspension de la grève dépend du degré d’interaction du pouvoir exécutif avec leurs revendications.
Pour sa part, la présidente d’honneur de l’AMT, Raoudha Karafi, a critiqué « l’absence de réaction » du président de la République face à la « suspension du travail » dans les tribunaux. Le président de la République a choisi d’ »ignorer la crise profonde » dans laquelle se débat la justice et « n’a pas ouvert la voie au dialogue ».
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