TUNIS – UNIVERSNEWS La réunion, durant deux jours (26 et 27 juin) à Hammamet, de la commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a pris deux décisions qui semblent dissocier entre le social et la politique. D’un côté, elle a pris la décision de déclencher une grève générale dont le bureau exécutif fixera la date, et de l’autre, elle a accepté de participer à la campagne du référendum, en soulignant qu’un deuxième comité administratif se réunira le 2 juillet pour évaluer le contenu de la nouvelle Constitution élaborée par le président de la République, Kaïs Saïed.
Certes, ces deux décisions semblent, à première vue, contradictoire, mais, pour les analystes, c’est une manière pour l’UGTT de dire qu’elle sait séparer entre le social et le politique, en confirmant que le conflit se situe au niveau de la dégradation du pouvoir d’achat du citoyen.
Les griefs de la centrale syndicale se situent autour des hausses effrénées des prix, ainsi que des réformes que compte initier le gouvernement, qu’il a présenté au FMI et qui vont, surtout, faire du mal aux travailleurs et aux classes défavorisées, choses que l’UGTT ne peut pas permettre, parce qu’elle risque de perdre sa crédibilité, auprès de ses adhérents.
Faire planer la menace d’une nouvelle grève est une arme à double-tranchant, surtout qu’elle va mettre les deux parties sur la sellette, surtout que le syndicat a opté pour la politique une main de fer dans un gant de velours. Toutefois, l’UGTT fait du pied au président de la République, pour lui montrer qu’elle peut faire des concessions, à condition qu’on réponde positivement à certaines de ses revendications.
F.S.