TUNIS – UNIVERSNEWS Contrairement aux idées reçues sur la culture Hip-Hop, que le discours public et politique qualifiait, au début des années 70, de communautés marginalisées. Les débuts de ce mouvement culturel mélangent danse, graffiti, D.Jaying et rap. Le hip-hop se régénère, aujourd’hui, en France, grâce à Netflix qui met à disposition, une compétition hors pair, et l’adaptation française de « Rythm + Flow » qui comporte « T.I », »Cardi B » et « Chance the rapper ».
SCH, Niska et Shay, trois figures de proue du rap francophone deviennent les membres du jury de « Nouvelle Ecole », où le géant du streaming met à la clé 100.000 euros pour le vainqueur, dans une série composée de 8 épisodes. Entre Marseille, Paris et Bruxelles, les rappeurs explorent les rues et les cités pour dénicher la « perle rare », l’emmener, par la suite, à Paris, et mettre les équipes constituées à l’épreuve, entre freestyles et battles.
Au premier épisode, chaque artiste invite des amis, des connaisseurs dans le domaine du rap, à l’instar de l’Algérino à Marseille ou encore Issa en Belgique. La mini-série offre un spectacle auditif, entre rythme et paroles et procure une visite dans chaque ville, notamment à travers le tournage dans le stade de Vélodrome à Marseille « Là où on célèbre nos victoires, et là où on pleure nos défaites », rétorque SCH.
« Nouvelle école » expose les vertus cathartiques de la musique qui devient une issue de secours, contre la débauche et le crime. L’émission dit « Adieu » aux clichés que certains lient au rap, en le qualifiant de « pollution sonore » ou de « vandalisme urbain », les artistes s’expriment et se livrent aux spectateurs par une arme redoutable: la plume.
Les candidats doivent non seulement auditionner devant Shay, Niska et SCH mais plaire, aussi, à des vedettes telles que Jul, Soso Maness ou Soprano. « Bien écrire ne suffit plus » est la devise du jury qui réclament de la détermination, de l’attitude et beaucoup de « feeling ». La concurrence s’accentue à chaque épisode et la rivalité dépasse les participants pour atteindre les artistes, qui, eux, viennent d’endroits différents, ramènent des histoires différentes et sont les ambassadeurs de leurs villes natales.
D’autre part, brisant les clichés et les règles drastiques imposées par le système phallocratique, Niska inclut dans son équipe une rappeuse, nommée Leys, âgée de 22ans, qui, selon lui, « écrit bien ». Le rappeur consent que le milieu du rap est un domaine « d’hommes » et de « requins ». Il prévient Leys, également, en lui disant que ce n’est pas évident pour une femme de tenir bon dans toute cette ambiance « masculine ».
Somme toute, celui qui gagnera les 100000 euros pourra investir dans la musique et devenir la prochaine star du rap francophone. D’ailleurs les participants perçoivent « La Nouvelle école » comme la dernière chance ou encore le grand souffle qui donnera naissance à une nouvelle vie.
G.K.