TUNIS – UNIVERSNEWS – Faouzi SNOUSSI – L’Union européenne (UE) se fait le « gendarme » de tout ce qui se passe en Tunisie et, avec Kaïs Saïed, ce groupement régional semble oublier que ce nouveau président, avec toutes les craintes qu’il a suscité, chez eux, a sorti, du moins provisoirement, la Tunisie d’un sale pétrin dans lequel le pays se débattait, depuis l’arrivée des marchands de la religion. Ce qui est bizarre, c’est que l’UE n’avait pas bougé le petit doigt, tout au long de la période du « règne » du mouvement islamiste Ennahdha, laissant la situation pourrir du plus en plus. D’ailleurs, c’est le cas, aussi, des Etats Unis qui n’ont bougé que lorsqu’ils ont senti que le temps du mouvement islamiste est pratiquement révolu.
L’UE a souligné, dans une déclaration publique, lundi, que le référendum sur le projet de la nouvelle Constitution de la République tunisienne « devrait être une étape importante vers le retour à la normale institutionnelle et l’équilibre démocratique », ajoutant par la voix du Haut Représentant de l’UE, en Tunisie, qu’elle est en train de « suivre de près la situation politique en Tunisie », à l’approche du scrutin du 25 juillet.
L’Union européenne réitère sa position en faveur d’un dialogue national inclusif qui représente « la pierre angulaire de tout processus constitutionnel crédible et la clé d’une stabilité à long terme dans le pays ». « Il est essentiel de réunir le plus large spectre possible d’acteurs politiques et de la société civile pour relever les défis politiques, économique et sociaux auxquels fait face le pays », lit-on de même source.
Malheureusement, l’UE regarde la situation avec des lorgnettes, sachant, tout d’abord, que l’opposition au processus engagé par Kaïs Saïed –qui ne manque pas, certes, de zones d’ombres qui attendent des éclaircissements. Et cela viendra avec le temps-. Toutefois et malgré tous les aléas, le plus important est qu’il a débarrassé le pays de la pieuvre islamiste, et c’est ce qui est le plus important, outre le fait qu’il a rétabli la confiance, chez le citoyen.
Par ailleurs, l’Union européenne fait part de sa disposition à continuer de soutenir la consolidation des acquis démocratiques en Tunisie et les réformes nécessaires pour améliorer la situation économique et sociale dans le pays.
La force du partenariat entre l’UE et la Tunisie repose sur des valeurs communes et un engagement en faveur des principes démocratiques, des libertés individuelles et de l’Etat de droit, de la séparation des pouvoir et de l’indépendance de la justice, lit-on dans le texte de la déclaration publié sur le site du conseil de l’Union européenne.
La Tunisie dispose d’une société civile très solide et d’une élite éveillée et aguerri, ce qui est totalement opposé à cette classe politique médiocre qui compose une opposition peu représentative ne cherchant que des intérêts restreints.
F.S.