TUNIS – UNIVERSNEWS Depuis le 14 juillet 2021, on a donné trop d’importance à la mobilisation de la rue, pour régler les différends, mais à la longue, cette pratique malsaine peut avoir des conséquences imprévisibles, qui peuvent aller jusqu’à la confrontation et à l’embrasement du pays, ce que semblent ne pas comprendre les dirigeants politiques qui se prévalent du soutien populaire.
Depuis le 25 juillet 2021, les « supporters » qui, en principe, n’ont aucune qualité, ni appartenance, ni parti, sont les maîtres de la rue. Ils font la pluie et le beau temps, se mobilisant pour « défendre la constitution » et empêchant tous les autres à s’exprimer. Ils l’ont fait contre les partisans d’Afek Tounès et plus d’une fois contre ceux du Parti destourien libre (PDL).
Ainsi, au lieu de chercher de rassembler, à travers une émulation et une compétition politique saine, voilà que le pays est en proie à davantage de divisions et de dissensions profondes qui risquent de semer le chaos… parce que, le chaos est aux portes de la Tunisie, au vu et au su de tout le monde.
Et, là c’est le devoir des pouvoirs publics et des forces sécuritaires de traiter tout le monde sur le même pied d’égalité, sans privilégier qui que ce soit, afin d’être équitable, surtout qu’ils sont les défenseurs de la patrie, contre tous les dérapages.
Demain, la Tunisie va passer un nouvel examen, avec ce qui peut être la mobilisation du mouvement islamiste Ennahdha qui joue la couleuvre, pour le passage du gourou Rached Ghannouchi devant le juge d’instruction. Au cas où les manifestants d’Ennahdha seront nombreux et décidés, il risque d’y avoir de la casse, avec une possible confrontation entre les deux camps, surtout avec ces manipulations et ces agissements malsains.
F.S.