TUNIS – UNIVERSNEWS – L’Organisation mondiale de la Santé a annoncé déclencher son plus haut niveau d’alerte concernant l’épidémie de variole du singe. « L’épidémie n’a cessé de croître, et il y a maintenant plus de 17.000 cas signalés dans 75 pays et territoires, et cinq décès », a annoncé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), samedi 23 juillet.
« Pour toutes ces raisons, déclare le directeur de l’OMS, j’ai décidé que l’épidémie mondiale de Monkeypox représente une urgence de santé publique de portée internationale ». Soit le plus haut niveau d’alerte mondiale.
« Le risque lié à la variole du singe est modéré globalement dans toutes les régions, sauf en Europe, où nous estimons que le risque est haut », assure Ghebreyesus. « Il y a également un risque clair d’étendue à l’internationale, bien que le risque d’interférence avec le trafic international reste bas pour l’instant. »
Utilisé dans des situations « graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues », ce niveau d’alerte est défini par l’OMS lors d’un « évènement extraordinaire » dont la propagation constitue un « risque pour la santé publique dans d’autres États » et pouvant nécessiter « une action internationale coordonnée ».
« De nouveaux modes de transmission »
« Nous avons une épidémie qui se répand dans le monde rapidement, avec de nouveaux modes de transmission, que l’on comprend trop peu et qui correspond aux critères des régulations de santé internationales », a poursuivi le directeur général.
Le Comité d’urgence pour la variole du singe est composé de 16 personnes, dirigées par le Dr Jean-Marie Okwo-Bele, ancien directeur des vaccins et de l’immunisation à l’OMS et qui est originaire de République démocratique du Congo, un des pays où la maladie est endémique. L’OMS a eu recours à son plus haut niveau d’alerte à six reprises depuis 2009, la dernière concernant la pandémie de Covid-19.
Depuis début mai, quand elle a été détectée en dehors des pays africains où elle est endémique, la maladie a frappé plus de 16 836 personnes dans 74 pays, selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet. La variole du singe n’est pas une maladie sexuellement transmissible mais, en dehors des zones endémiques, elle touche des hommes ayant des relations sexuelles avecdes hommes à de rares exceptions près.
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