Par Mustapha MACHAT
TUNIS – UNIVERSNEWS La tenue du référendum sur la nouvelle constitution coïncide avec la célébration du 65e anniversaire de la proclamation de la république, le 25 juillet 1957, suscitant un intérêt à plusieurs niveaux. Il y a quelque chose en rapport avec les différences qui existent entre la Constitution de la Première République, proclamée le 1er juin 1959, et la nouvelle constitution. Ce sont des différences importantes et claires, notamment en ce qui concerne la philosophie de structuration de l’État et ses institutions autour de trois pouvoirs qui interagissent les uns avec les autres, selon la Constitution de la Première République, alors que la dénomination de « pouvoirs » a été transformée, dans la nouvelle constitution, en « fonctions ».
La marginalisation de la 1ère République s’est également manifestée aujourd’hui par l’absence des moindres manifestations de souvenirs et de célébration, pour se focaliser, totalement, sur le référendum.
En outre, le président de la République n’a pas fait référence à la Première République, dans la déclaration qu’il a faite après sa participation au vote de la nouvelle constitution, ce qui implique que la volonté de marginaliser devient manifeste, d’autant plus que cette déclaration contenait des références négatives sur le sort des anciens présidents. Ils n’ont quitté le pouvoir qu’en raison de leur décès ou de leur fuite, selon les propos de Kaïs Saïed. Il a ajouté que l’écriture de l’histoire dans sa vraie dimension a commencé aujourd’hui, on constate une tentative d’estomper tout ce qui l’a précédé.
Et, là, on ne doit pas oublier de dire que la constitution de la 2ème république a été omise, volontairement, parce que, tout simplement, ce n’en était pas une et elle n’avait apporté que malheurs et pauvreté au peuple tunisien. Comme l’affirment les analyses des experts, la constitution d’Ennahdha, votée en 2014, a consacré les divisions et a privilégié, les intérêts personnels et restreints, donnant une légitimité à un parti qui allait conduire le pays au désastre total.
Pourtant, et malgré toutes les tentatives, la 1ère République garde et gardera une place de prédilection et une position impossible à détruire et à faire oublier par les Tunisiens, parce que les vraies démocraties sont édifiées, en tirant les leçons des expériences précédentes et nul n’est détenteur de la vérité !!!
Mustapha MACHAT