TUNIS – UNIVERSNEWS – Tollé autour de la convocation par le juge d’instruction de Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha. C’est comme si, pour les islamistes, les magistrats ont commis un sacrilège et que leur gourou est intouchable et doit échapper à la loi.
Les déclarations et les menaces se sont multipliées, au cours des derniers jours, pour faire pression sur la justice et tenter de sortir Ghannouchi de la souricière dans laquelle il s’était embourbé.
Lors de la première audition, la semaine dernière, accompagné par une armada d’avocats constituant son «collectif de défense», dont 18 se sont inscrits pour le défendre, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, avait comparu, mardi 19 juillet, devant le Pôle antiterroriste en vue de son audition dans l’affaire dite de l’association « Na’maa », en réponse à la convocation qui lui avait été adressée, pour le 19 juillet 2022.
Il y avait, certes, des partisans du mouvement Ennahdha qui s’étaient rassemblés devant le Pôle antiterroriste pour manifester leur soutien au président de cette formation politique, mais, avec le manque d’audience de ce parti rejeté par tous, ils n’étaient même pas 150 à soutenir le mouvement Ennahdha et son président.
Mais, ce qui attire l’attention, c’est la présence de Néjib Chebbi, à attendre la sortie de Ghannouchi et l’annonce de son maintien en liberté… Il était, vraiment, heureux de cette décision. Comme quoi, si beaucoup de Tunisiens espéraient le maintien en détention du chef d’Ennahdha, il y en a d’autres qui croient que sa libération est une victoire.
Toutefois, on ne perd rien pour attendre, surtout que le président du mouvement islamique est sous le coup d’un gel de ses avoirs et de ceux de sa famille, ainsi que d’une interdiction de quitter le territoire tunisien. Il doit, aussi, comparaitre pour l’examen de l’appel du procureur de la République, concernant son maintien en liberté.
F.S.