C’est au cours d’une conférence de presse organisée le 4 juillet 2019 dans les jardins du Centre culturel international de Hammamet-Dar Sébastien que le programme de la 55ème édition du festival international de Hammamet a été présenté et discuté.
Un programme qui avait été révélé un jour auparavant par communiqué interposé. Une belle initiative qui avait permis aux représentants des différents médias d’avoir le temps d’en connaître les détails, de le commenter ou de le critiquer en présence du directeur de l’actuelle édition de ce festival : Lassâad Saied.
Cet événement culturel d’envergure aura lieu du 10 juillet au 17 août 2019. Et c’est dans une ambiance amicale et de retrouvailles, où les bouquets de jasmin étaient offerts aux chevaliers de la plume que cette conférence allait démarrer à la tombée du jour.
Le directeur du festival allait rappeler dans son mot de bienvenue que ce festival demeure fidèle à ses fondamentaux à savoir la découverte de nouveaux talents d’ici et d’ailleurs, la prédilection pour les arts de la scène et de privilégier les spectacles tunisiens qui sont au nombre de 16 cette année, couvrant ainsi 54% de la programmation générale.
L’interlocuteur a ajouté qu’il a été tenu compte à ce qu’il y ait un équilibre entre les différents arts représentés. Quant au budget du festival de cette année, a-t-il encore fait savoir, il s’élève à 2, 200 000 dinars y compris les sponsors, avec 1,600 000 dinars de la part du ministère des affaires culturelles.
D’un autre côté, le spectacle d’ouverture, soit la pièce théâtrale : « Rassael al horriya » (Messages de liberté) sur un texte d’Ezzeddine Madani et une mise en scène de Hafedh Khlifa a été mis en exergue.
L’auteur Ezzeddine Madani, ancien directeur de ce même festival a insisté à dire que ce dernier est une occasion offerte à la créativité tunisienne, arabe et méditerranéenne et une arène compétitive spécifique. Ce festival, a-t-il ajouté, a rendu de loyaux services à la culture tunisienne dans la mesure où les spectacles présentés ne sont point hors-sujet.
« Cultiver le public, est la devise de cette manifestation culturelle », a-t-il encore ajouté. De son côté, le metteur en scène Hafedh Khlifa était fort heureux en réalisant son rêve de présenter un spectacle théâtral là où il avait été un stagiaire durant ses années d’étude à l’ISAD. Il a en plus remercié vivement le compositeur Ridha Ben Mansour et le chanteur Lotfi Bouchnak qui participent musicalement à la pièce. « Cette pièce révèle des tabous jamais soulevés dans le théâtre arabe, après la pièce « Eskifa. » Il a insisté sur la nouvelle technique apportée par la partie irakienne pour la pièce, à savoir le plus numérique alternatif. De son côté, Nidhal Yahyaoui, qui présentera le spectacle musical : « Chaouiya », un spectacle unique avec plusieurs artistes invités, a également parlé de ce travail avec beaucoup d’enthousiasme. Attendons voir.
Lotfi BEN KHELIFA