TUNIS – UNIVERSNEWS – Il s’appelle Coccinelle, il est assassin, a priori fort et déterminé, le personnage qu’incarne le fameux Brad Pitt dans le nouveau long-métrage « Bullet Train », se trouve dans un train à grande vitesse voyageant entre Tokyo et Morioka, avec cinq tueurs à gages qui, de fil en aiguille, découvrent que leurs missions respectives ne sont pas sans rapport les unes avec les autres.
Le nouveau blockbuster porté par Brad Pitt domine sans peine le box-office national pour son premier jour, le 3 août 2022. Le film d’action à tournure humoristique, réalisé par David Leitch, annonce le grand retour de la star internationale, dans un rôle qui ressemble beaucoup à celui de »M. et Mme Smith » avec Angelina Jolie, ou encore, »Once Upon a time ». »In Hollywood », mais ce personnage est, sans aucun doute, performé, autrement.
Toujours fidèle à la vis comica dans le rôle d’un tueur à gage lassé des flingues, le protagoniste principal se veut embarqué dans l’ultime mission de récupérer une valise qui regorge de dollars, une mission qui lui a été confiée par sa commanditaire (Sandra Bullock, essentiellement utilisée en voix off).
Dotant d’une forte présence, Pitt réussit à stimuler le rire chez les spectateurs à chaque réplique prononcée de manière quasi-systématique. Ce mélange à la fois imprévisible et insolite entre l’action et l’humour détonnant donnent naissance à un scénario haut en couleurs imprévisibles qui donne au film les atours des montagnes russes, impliquant assez souvent le spectateur par des clins d’œil alimentant la fonction conative.
Néanmoins, Bullet Train dure plus de deux heures, laissant les événements et les actions lambiner notamment par des scènes de flashbacks quasi inutiles à l’avancement de l’intrigue. Bien qu’il soit doté d’un aussi beau casting qui rassemble Joey King, Aaron Taylor-Johnson, Bryan Tyree Henri et Zazie Beetz, le film accumule plusieurs plans qui se limitent à des images synthèses pour ce qui est du défilement du train; un aspect visuel qui devient même désagréable et assez flagrant.
Il est vrai que le rythme finit par devenir redondant, mais l’adaptation cinématographique de Kōtarō Isaka (une référence mentionnée, d’ailleurs, au début du film) réussit à éblouir par une surprise voir un coup de tonnerre à la clôture du long métrage nous renvoyant à l’unique style de David Leitch qui teinte John Wick, Deadpool ou encore Atomic Blonde. Loin des fins léthargiques et stagnantes, Bullet Train a su garder le public jusqu’à la fin grâce au plaisir divertissant qu’il a véhiculé malgré ses légères lourdeurs et ses défauts, disponible dans la quasi-totalité des salles de cinéma tunisiennes à partir d’hier.
G.K.