TUNIS – UNIVERSNEWS – Rached Ghannouchi et ses sbires, les dirigeants du mouvement islamiste Ennahdha et leurs satellites gavent les Tunisiens de déclarations qui cherchent à les innocenter de ce qui est arrivé au pays, depuis leur arrivée.
Certes, on aurait bien voulu les croire, mais cela ne peut pas se faire avant qu’ils dévoilent ceux qui sont derrière les assassinats politiques et les actes terroristes, ainsi que la manière qui a permis aux extrémistes de s’installer sur les montagnes Chaambi et ailleurs. Ils doivent, aussi, expliquer de quelle façon ces « écoles coraniques » qui infectent les cerveaux des jeunes et ces « organisations de bienfaisance » qui ne donnent rien pour rien et sans contrepartie, pour gonfler les rangs des islamistes radicaux.
Les dirigeants d’Ennahdha qui cherchent à se disculper doivent, entre autres, expliquer au peuple comment ils ont fait main-basse sur tous les rouages de l’Etat et comment ils ont installé leurs sbires dans des postes de haute responsabilité pour gangréner l’Etat de droit et des institutions.
On les accuse, aujourd’hui, de blanchiment d’argent, à travers des associations douteuses dont les sources de financements ne sont pas encore connues.
Trop de zones d’ombres où la complicité du mouvement islamiste n’est pas écartée, trop de griefs contre les dirigeants d’Ennahdha qui n’ont rien prouvé sur leur innocence, afin de leur accorder le droit au doute… alors que Ghannouchi et ses supporters se prévalent d’être les défenseurs de la démocratie et du bien-être des Tunisiens.
Pourtant, on a le droit de se demander quelle est la différence entre le défunt président Zine El Abidine Ben Ali et le gourou d’Ennahdha Rached Ghannouchi. Le premier avait, pourtant, seulement, programmé de rester à la présidence pour un troisième mandat, alors que Ghannouchi est le président du mouvement islamiste, depuis les années quatre-vingt. Et, là, on a droit de s’interroger sur ce qu’on peut attendre de quelqu’un qui a un amour fou du pouvoir et qui ne veut rien lâcher aux autres.
Le leader Habib Bourguiba a laissé des acquis indélébiles et un pays prospère. En parallèle, on ne peut pas reprocher au défunt président Zine El Abidine Ben Ali d’avoir laissé son peuple mourir de faim… Loin de là !
Malheureusement, avec Ghannouchi et Ennahdha, ce n’est que marasme et désastre, avec un pays endetté comme jamais il aurait pu l’être… Et, ils osent, encore, dire que la décennie passée n’est pas aussi sombre !
Pour se blanchir, leur devoir est de faire mea culpa, de désigner ceux qui ont fait du tort au pays et, surtout, de demander pardon aux Tunisiens pour tous les malheurs qu’ils sont en train vivre… C’est là la seule possibilité pour eux de faire partie de ce pays qui leur a tout donné et qui n’a rien reçu, en contrepartie, parce que nombreux sont les ingrats.
F.S.