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Motus et boule de gomme dans des dossiers aussi brûlants et qui nécessitent une meilleure transparence
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BTE : toute l’opération est tombée à l’eau
TUNIS – UNIVERSNEWS Deux limogeages de cadres de haut rang, une situation opaque concernant la cession de la BTK et la TF Bank (banque tunisienne de droit français) et un procès-verbal entaché de nombreuses irrégularités, tel est le bilan de ces derniers jours, en haut lieu et dans le CAREP.
Dernier limogeage en date, aujourd’hui, celui de la secrétaire générale du gouvernement, Sarra Rjeb qui n’a pas fait long feu, puisqu’elle n’a occupé ce poste que près de cinq mois, à l’issue desquels on l’a fait « démissionner », selon les informations recueillies par Universnews. Cette éviction a été précédée par celle de Tarak Belarbi, Conseiller des services financiers, directeur de la privatisation à la présidence du gouvernement dont le limogeage a été annoncé par un communiqué laconique.
Le mystère est total sur les raisons de ces deux cas de disgrâce et certains parlent d’un certain PV concernant les dossiers des deux banques, surtout, dont le contenu n’est pas conforme aux décisions du CAREP (Commission d’assainissement et de restructuration des entreprises à participations publiques). Il s’agit de la BTK dont 60% du capital vient d’être acquis, il y a quelque temps par la Groupe Elloumi et la TF Bank qui est en stand-by en continue sa descente à l’enfer, attendant l’accord du gouvernement pour sa cession.
Le Groupe Elloumi avait racheté 60 % du capital à BPCE, mais il lui reste à acquérir le reste auprès de l’Etat tunisien et du Koweït. Si la Tunisie hésite, encore à se prononcer, le Koweït se montre plus vorace.
La situation dans cette banque fait l’objet d exclusivités UNIVERSNEWS dès le début du processus de sa privatisation.
Pour ce qui est de la TF Bank, la BCT dispose des compétences et des techniques nécessaires pour se prononcer sur la crédibilité de ce potentiel acquéreur qu’est la MVMA avant qu’il ne soit trop tard.
Si on ne sait pas exactement lequel de ces deux dossiers étaient derrière le limogeage, Tarak Belarbi et Sarra Rjeb seraient-ils les moutons du sacrifice dans la lutte des lobbies ou d’une politique tunisienne dont les contours ne sont pas clairs, encore, dans le domaine des privatisations. Motus et boule de gomme dans des dossiers aussi brûlants et qui nécessitent une meilleure transparence, afin d’éviter au pays d’autres grandes pertes dues à des démarches hasardeuses.
Quant à l’acquisition de la BTE par le groupe subsaharien BISIC, toute l’opération est tombée à l’eau.
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