TUNIS – UNIVERSNEWS – « La Route du Jasmin » est devenue une tradition par la force des choses. Toutefois, cet événement tarde à percer en tant qu’une opportunité pour faire valoir le potentiel de la Tunisie, surtout que le tapage fait autour de cet événement se limite à ce que font les organisateurs qui ne sont pas tunisiens dans leur majorité pour le valoriser.
« La Route du Jasmin » représente une opportunité importante pour promouvoir la Tunisie, en tant que destination privilégiée pour le tourisme de plaisance, a fait savoir lundi, au port de plaisance de Yasmine Hammamet, le ministre du Tourisme et de l’artisanat, Moez Belhassine.
Il a souligné à la clôture de la 30ème édition de cette croisière-course internationale, que le ministère œuvre à développer une stratégie de promotion du tourisme de plaisance, d’autant que la Méditerranée compte plus de 300 mille yachts.
Augmenter la capacité d’accueil des ports
L’objectif est d’augmenter la capacité d’accueil dans les ports de plaisance tunisiens (3500 anneaux d’amarrage, actuellement) et d’améliorer les infrastructures et les services fournis aux plaisanciers, tout en accordant une attention particulière aux aspects environnementaux ainsi qu’au développement des législations régissant cette activité, a-t-il annoncé.
Et de rappeler dans ce cadre, que les plaisanciers dépensent environ 20 fois plus que les autres touristes.
Cependant,« les autorisations et les mesures en vigueur sont complexes et entravent même le développement de ce secteur qui revêt d’une importance particulière pour le tourisme et l’économie nationale », a-t-il souligné.
Belhassine a fait savoir « qu’un conseil ministériel se tiendra prochainement, pour examiner les moyens permettant de promouvoir le tourisme de plaisance et lui permettre de devenir un véritable pilier du tourisme et de l’économie nationale ».
Un secteur porteur
» Le développement de l’infrastructure vétuste de certains ports de plaisance et son financement, sera l’un des principaux axes qui seront discutés dans le cadre du Partenariat Public Privé (PPP) ou à travers des financements et des investissements étrangers, vu la rentabilité du secteur ».
De son côté, Borhen Dhaouadi, organisateur de la Route du Jasmin du côté tunisien et président de l’Association Tunisian Smart Cities (TSC), a indiqué que l’association TSC, œuvre en coopération avec le ministère du Tourisme, à valoriser cet événement et à attirer davantage des passionnés, ajoutant que l’objectif est d’attirer environ 5% des navigateurs en Méditerranée, au cours des 10 prochaines années, contre moins de 1% actuellement.
« La réalisation de cet objectif favorisera une augmentation de 1,5% du PIB, ce qui impactera positivement l’économie et la création d’emplois », puisque » chaque anneau d’amarrage nécessite 10 emplois directs et indirects ».
Simplifier les procédures administratives
Dhaouadi a recommandé de développer la gouvernance des ports de plaisance, via la réduction du nombre d’acteurs actuellement estimés à 17, pour créer une structure unifiée qui pourrait être une « agence pour la promotion du tourisme de plaisance » ainsi que de simplifier les procédures administratives régissant l’activité.
Il a annoncé que l’Association développera dans le cadre des préparatifs de 31ème édition de la Route du Jasmin, une plateforme digitale regroupant les différents services administratifs nécessaires à la participation à cet événement.
Un programme ambitieux, certes, entre ce que prévoit le ministre et ce qu’espère l’organisteur du côté tunisien, ce qui permettra la mise en place d’une stratégie capable de faire de la Tunisie une destination privilégiée dans le domaine, puisqu’elle a tous les atouts pour le devenir. Mais, faut-il, encore, qu’il y ait une adhésion des pouvoirs publics et une volonté politique d’aller de l’avant, afin de saisir toutes les opportunités pour faire de la Tunisie un pays touristique de prédilection.
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