TUNIS – UNIVERSNEWS – Depuis toujours, la télévision publique tunisienne a été aux mains du pouvoir politique qui en a fait un instrument de propagande maladroit et loin d’être efficace, avec une médiocrité déconcertante à tel point que si on demande au téléspectateur tunisien ce qu’il pense des programmes de ce média audiovisuel public… ils vous répond qu’il ne le regarde, même pas pour voir les informations nationales qui sont traitées d’une manière peu professionnelle, parfois,
A qui peut-on imputer la faute : aux pouvoirs publics qui se morfondent dans leur médiocrité ? A la direction qui cherche à satisfaire les désirs de ses employeurs ? Au personnel qui veut avoir un salaire, sans chercher à le gagner par la sueur de son front, et dont les revendications sont, seulement, matérielles ?
Rien ne va comme il faut ! Plus de dix ans après la « révolution », la situation est la même, avec une morosité déroutante et une stagnation des plus inquiétantes qui fait le bonheur des pouvoirs publics qui veulent « qu’on les laisse tranquilles ».
La direction, comme de coutume, est là rien que pour trouver les moyens de payer les salaires et, surtout, les contrats des « producteurs » hors-cadre capables d’apporter, parfois, le plus, lorsqu’ils ne sont pas « recrutés » dans le cadre du copinage et du favoritisme, et cela malgré les grands moyens dont dispose notre télévision nationale, avec ses deux chaines, son matériel et son armada d’employés payés aux frais du contribuable qui paie une redevance, sans bénéficier de contrepartie.
Hier, lundi 15 août 2022, une assemblée générale a été tenue, au siège de la télévision nationale, entre les membres du syndicat de base du média, sous la présidence du secrétaire général de l’Union régionale du travail (URT) de Tunis, et en présence de deux membres du bureau exécutif, et la décision a été prise pour organiser une grève de deux jours, les 26 et 27 août 2022, pour des revendications purement matérielles, sans aucune allusion au travail dans l’entreprise.
Le comble est que c’est l’un des syndicats, seulement, de cet organisme qui mène la danse, celui de la production et des techniciens, et cela ne peut que montrer les scissions qui existent au sein du personnel, puisque les autres corps de métiers semblent satisfaits de leur situation.
Personne n’a évoqué la production et la productivité qui y laissent à désirer, ainsi que l’assiduité, surtout.
Le navire de la télévision publique tunisienne chavire et il semble que personne ne veut s’en rendre compte. Toutefois, il faut que ce beau monde se réveille, avant qu’il ne soit pas trop tard.
F.S.