TUNIS – UNIVERSNEWS – Son arrogance avait dépassé les bornes, lorsqu’il était ministre des Affaires religieuses du mouvement islamiste Ennahdha, mais, lorsque, maintenant, ses intérêts personnels sont en jeu, il pleurniche et demande l’aide de tous ceux qui le soutiennent… dont les derniers en date, les membres du conseil scientifique de l’université Ezzitouna qui, en principe, ne doit pas interférer dans les affaires qui ne concernent pas leur institution.
L’affaire Noureddine Khademi, ancien ministre des Affaires religieuses du temps d’Ennahdha, ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’elle remonte au 15 juin 2022, date à laquelle il avait été empêché de quitter le territoire tunisien.
Aujourd’hui, c’est pour la 8ème fois qu’il fait une tentative -bien sûr soutenu par ceux que l’on connait, notamment le très célèbre Jawher Mbarek qui est allé le soutenir à l’aéroport Tunis-Carthage et qui s’affiche avec lui dans une photo, sur Facebook- et il ne désespère pas, croyant pouvoir leurrer l’opinion publique.
Pourtant, peut-on croire que les forces sécuritaires puissent l’empêcher de partir, simplement pour se faire plaisir, dans un pays qui est régi par des lois et qui affirme ne pas transgresser les droits de l’Homme ?
La police des frontières ne fait que son travail et elle n’est pas obligée d’expliquer et c’est au concerné d’aller vérifier auprès de qui de droit, pour connaitre les griefs qui lui sont adressés et quels sont les mobiles de ce refus de le laisser voyager.
Le ministre Nahdhaoui n’a pas fait mieux que d’engager un sit-in à l’aéroport, alors que ses « soutiens » ont engagé une campagne, afin de « sensibiliser » les organisations des droits de l’Homme à son sort… surtout qu’il voulait partir pour le Qatar (Comprenez ce que vous voulez). D’ailleurs, Jawher Mbarek n’a pas manqué l’occasion de s’afficher avec lui à l’aéroport, en s’attablant dans le café des lieux et en exposant leurs « nombreux » téléphones.
D’ailleurs, la photo qu’ils ont fait circuler sur les réseaux sociaux leur a attirés le courroux des citoyens dont les commentaires ont été des plus acerbes, jusqu’au point que l’un d’eux accuse Mbarek de « s’être attablé avec le meurtrier de Chokri Belaïd ».
Nonobstant le retour de manivelle pour tous ceux qui ont fait du mal au Tunisiens et qui doivent payer, la seule question qu’on peut se poser à ce propos est si la reddition des comptes a commencé, surtout que de nombreux politiciens suivent le même sort que Noureddine Khademi.
F.S.