TUNIS – UNIVERSNEWS Le forcing américain continue, pour que les islamistes reprennent leur place, dans le paysage politique tunisien, en dépit de tout le « désastre » qu’ils ont « réalisé… !!!
Il est certain que le retour en arrière est quasi-impossible tant que le président de la République, Kaïs Saïed est à la barre, Washington continue les tentatives. Ainsi, une délégation du Congrès américain composée de sénateurs et de représentants est en Tunisie, dans le cadre d’une visite de deux jours, les 21 et 22 août.
Selon un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, « les membres de la délégation ont rencontré le président Kaïs Saïed au palais de Carthage. Ils ont également rencontré des représentants d’organisations de la société civile tunisienne. Au cours de leurs réunions, les sénateurs et les représentants ont exprimé leur ferme soutien à la démocratie tunisienne et aux aspirations du peuple tunisien à un gouvernement démocratique réactif, transparent et responsable qui respecte les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, tout en accordant la priorité à l’avenir économique du pays.
Les membres de la délégation ont exprimé leur inquiétude concernant le processus démocratique de la Tunisie et ont appelé à l’adoption rapide d’une loi électorale inclusive qui facilite la participation la plus large possible aux prochaines élections législatives.
Ils ont souligné l’importance d’un pouvoir judiciaire indépendant et d’un parlement réactif et efficace pour restaurer la confiance du peuple tunisien dans un système démocratique. Les membres de la délégation ont salué le rôle dynamique joué par la société civile tunisienne dans l’édification d’un avenir politique inclusif pour tous ».
Certes, on comprend que les préoccupations américaines tournent autour du processus démocratique, des prochaines élections législatives où ils cherchent à imposer l’idée que toutes les forces politiques soient associées, en particulier leurs «amis», du mouvement islamiste Ennahdha, mais, aussi, l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Mais, venant d’un «Etat ami» qui n’est pas aussi démocratique qu’il le dit et voyant la nature des pressions, il est clair que les membres du Congrès tracent la ligne du processus. Mais, le hic –en parlant des rencontres avec les organisations de la société civile- est que cette délégation n’a rencontré –jusqu’à nouvel ordre- que le triste personnage Maher Medhioub, le député nahdhaoui de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) dissoute. Ancien membre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) dissout, sous le défunt président de la République Zine El Abidine Ben Ali, il a été membre du bureau exécutif des étudiants du RCD et délateur contre ses camarades.
Entretemps, le communiqué de l’ambassade américaine ne cite, d’aucune manière, les réactions du président de la République Kaïs Saïed qui a adressé une fin de non-recevoir et qui a rejeté toute tentative d’ingérence étrangère.
Ceci étant, l’odeur nauséabonde du lobbying nahdhaoui est indéniable…!!! Et toute la question est de savoir l’après-visite non pas sur l’avenir des relations tuniso- américaines, mais plutôt sur l’avenir du président KAIS SAIED qui effectuera -probablement- une visite à Washington avant la fin de l’année…..!!???
MUSTAPHA MACHAT