TUNIS – UNIVERSNEWS (CULT – MS) – La Fondation Hasdrubal a invité hier soir le public à un véritable voyage intercontinental autour du jazz et de la découverte de la magie créative de l’improvisation à l’espace Hasdrubal Hammamet. Les musiques improvisées ont été à l’honneur au cours de ce concert avec en 1ère partie des Jazz-bands tunisiens avant l’entrée en scène des musiciens du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris
Cette collaboration culturelle internationale représente une première en Tunisie en unissant la Fondation Hasdrubal et le département «Jazz et Musiques Improvisées» du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) dont la réputation internationale n’est plus à faire.
La soirée s’est déroulée sous le signe de l’osmose musicale avec les musiciens français et tunisiens qui ont présenté un projet musical où se mêlent des influences occidentales, orientales et tunisiennes. L’assistance a été emportée par la magie de cette musique audacieuse et créative qui a captivé les mélomanes. Débordant d’énergie et de spontanéité, le jazz est bien plus qu’un genre musical, c’est une expérience de vie.
Huit brillants membres du département «Jazz et Musiques Improvisées» du Conservatoire de Paris dont «Émile Rameau (batterie, voix), Léna Aubert (contrebasse), Loan Buathier (guitare), Antonin Puyo (trombone), Yonatan Hes (saxophone alto), Oscar Viret (trompette), Fanny Martin (flûte) et Loni Cornelis (violon) se sont réunis avec des jeunes talents tunisiens pour créer des compositions remarquables. Le jazz est une conversation musicale, où chaque note, chaque accord, est une réponse directe à ce qui précède. Il offre une liberté sans bornes, permettant aux musiciens de s’exprimer pleinement et de laisser libre cours à leur créativité, plongeant le public dans les rythmes syncopés, des solos passionnants.
L’improvisation dans le jazz permet aux musiciens de s’exprimer individuellement tout en interagissant avec les autres membres du groupe. Cette liberté créative est ce qui distingue le jazz des autres genres musicaux et lui confère son caractère unique .Le public a été agréablement surpris par la création mixée, rare et hors-norme. Ce concert a été un magnifique moment de rêverie et de partage. Dévoiler la richesse et la diversité culturelle du jazz, un pari réussi pour ce spectacle. Des compositions originales réunies sous le titre « Asnani » « Exar » « Closure » ont laissé la place à de talentueuses improvisations. Les Tunisiens Omar El Ouaer, Wassim Berhouma, Jihed Bédoui, Omar Bouzgarou, Adel Mzali, Sofiane Saadaoui, Walid Belghith, Radhi Chawaly, Ameni Ben Fradj , Ibrahim Zammel, Nadr Bargui, Abdesalem Chaari, Chiheb Baazaoui, Zied Mhidi, Ilyes Fourati, Saif Ghali, Mahamoud Ajabi, Khaireddine Darmoul, Iheb Sahlia, Ahmed Jabi, Aziz Zouaoui et Ayoub Rekik n’ont pas démérité et ont contribué à faire résonner Hammamet
Le directeur musical de la Fondation Hasdrubal, Laurent Jost, a exprimé la volonté de créer des ponts artistiques et musicaux entre l’Occident et l’Afrique. « En mettant á l’honneur l’afro-jazz, la musique occidentale mais aussi la musique africaine, notre démarche se veut fédératrice, afin de créer musicalement et artistiquement des ponts. Le jazz est occidental et ses rythmes africains», confie-t-il.
Cette rencontre d’Hammamet a été un événement mémorable qui a transcendé les frontières musicales pour célébrer la richesse musicale de l’Afrique et sa diversité culturelle. Le jazz, ce langage universel, a uni des artistes d’horizons différents pour offrir une expérience musicale inoubliable
Le nom de Faouzi Chekili est synonyme des plus grands noms de la musique jazz. Son empreinte est indéniable. Faouzi a joué avec les plus grands et inspiré des générations d’interprètes de jazz et de mélomanes. Ce concert lui a rendu hommage d’une manière tout à fait particulière. Sa musique est née dans le jazz avec ses harmonies et son phrasé, mais reste largement ouverte à diverses influences ethnoculturelles, et plus particulièrement à la chaleur des modes orientaux, tunisiens et arabes. Accompagné du jeune pianiste Mehdi Dhen, il nous a éblouis par sa guitare et ses improvisations. Et la soirée s’acheva avec deux grands tubes « Trio Tango » et « Mais Qsqsp ». La fanfare de cuivres, percussions, guitares, a bouillonné sur la scène, sur un cocktail explosif de musiques venues évidemment du jazz, avec un mélange de funk et punk-rock. Le public n’a pas tardé à entrer en communion avec les musiciens, pour bouger sur des rythmes entraînants