Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a mis en garde le chef du gouvernement Youssef Chahed et le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, via un huissier notaire, quant à la non publication au JORT de la convention signée avec la présidence du gouvernement.
Le syndicat a appelé Chahed et Trabelsi à prendre toutes les mesures nécessaires à cet égard. Il a souligné que «le retard enregistré dans la mise en œuvre de cet accord a causé des dommages matériels et moraux aux journalistes tunisiens… ».
Des milieux proches du Syndicat indiquent que le SNJT est déterminé à aller jusqu’au bout en précisant que des actions sont en cours de préparation dont la confection d’un poster géant montrant le chef du gouvernement, Youssef Chahed, sous un jour rappelant l’ancien dictateur Ben Ali.
On souligne, en particulier, le fait que l’accord conclu entre les parties sociales, l’article 36, prévoit l’entrée en vigueur des différentes mesures à partir de la date de la publication au JORT.
Rappelons que l’accord en question porte sur l’organisation du secteur de l’information, et définit les critères de recrutement dans le secteur et fixe le plafond salarial. Il définit, également, les droits matériels et moraux des journalistes, fixe les différentes formes de contrats envisagés avec les établissements médiatiques et organise le travail journalistique.
Cet accord vient aussi définir les mesures disciplinaires et fixer les garanties à apporter à la liberté de conscience et à la déontologie de la profession.
En vertu de cet accord, tout établissement médiatique s’engage à respecter le droit syndical, à éviter toute pression qui risque de compromettre la liberté du journaliste et à définir les modalités de l’action syndicale au sein des établissements médiatiques.