Tristesse…Inquiétude…Larmes…Reproche…Dépit…Profondeur du regard…Incertitude…Rébellion…Révolte…Détermination…Cri à l’injustice…Toutes ces sensations et impressions sont dégagées du regard de cet enfant.
Tout le tort, ou le seul, de cet enfant est d’être né et de vivre dans une zone défavorisée de l’intérieur de la Tunisie. De s’être trouvé à Sidi Bouzid, à Kasserine, à Siliana, à Thala, à M’ghila, à Châambi, à Fernana, à Sers, à Ghardimaou, à Fernana, à Arbata, à….. Et on en passe et on en oublie bien d’autres villages et agglomérations vivant carrément au-dessous du seuil minimum de la pauvreté.
Ces enfants se déplacent par dizaines, quotidiennement, dans les « camions de la mort » pour pouvoir suivre un cours. Leurs mères, aussi, se font « faucher » parce qu’elles courent auprès de leur pain quotidien en montant à bord de camions pour se rendre à leurs lieux de travail agricole. Le tout pour moins de 15 dinars par jour desquels il faut déduire le montant de ce transport.
Il ne leur reste pas plus d’une dizaine de dinars pour subvenir aux besoins de trois, quatre voire cinq enfant et un mari, souvent, au chômage forcé !
Peut-on appeler ceci « une vie » ?!!! Quels horizons d’avenir pour ces citoyens ? Quelles chances pour eux d’arracher une place au soleil ?