TUNIS – UNIVERSNEWS (Politique) – L’anniversaire de la République a offert l’occasion aux pro et anti-Kaïs Saïed chacun à sa guise, affichant des dissensions qui ne sont pas prêtes à trouver les solutions pour permettre au pays, de panser les séquelles du passé, et regarder l’avenir, avec optimisme. Des partisans du parti Processus du 25 juillet ont organisé, aujourd’hui, jeudi, devant le Théâtre municipal, à Tunis, un rassemblement pour exprimer leur soutien à la démarche du Président de la République et annoncer leur appui au chef de l’Etat à la présidentielle prévue le 6 octobre prochain.
En parallèle, la coordination des familles des « détenus politiques » a organisé, jeudi une marche de protestation à l’occasion de la fête de la République.
Les participants à cette procession qui est partie de Place Maya Jribi au centre-ville, ont scandé des slogans appelant à la libération des « détenus politiques », à la protection des libertés et à la suppression du décret-loi 54.
Une barrière de sécurité a été installée à proximité du théâtre municipal pour séparer les manifestants des participants à une autre manifestation, descendus dans la rue pour soutenir le président Kais Saïed.
Pour sa part, la ministre de la Justice, Leila Jaffel, a émis les décisions relatives à la libération conditionnelle qui font suite aux décrets validés, mardi, par le président de la République en vertu desquels 1727 condamnés auront à bénéficier de l’annulation ou de la baisse des peines prononcées à leur encontre.
Le président de la République, Kaïs Saïed, vient de signer un décret en vertu duquel il accorde une grâce spéciale conformément aux dispositions de l’article 99 de la Constitution. Ce décret annule les peines infligées ou prononcées à l’encontre de nombre de détenus sur fond de crimes liés à la publication de posts sur les réseaux sociaux.
Selon le communiqué du département de la justice, la grâce spéciale ainsi que la libération conditionnelle viseront 2956 détenus parmi ceux ayant rempli les conditions juridiques.
Une telle mesure, ajoute la même source, devra aboutir à la remise en liberté de 1462 prisonniers. Le reste des détenus verront en contrepartie leurs peines revues à la baisse, précise-t-on de même source.