TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT. – M.S.) – Des orages ont gagné, samedi 17 août après-midi, le Cap Bon, de Hammamet jusqu’à Korba, en passant par Nabeul, Dar Châabane et Tazarka. « Du bruit, de la grêle, du vent très violent, les arbres à moitié couchés : ça a bien secoué », témoigne un habitant de Nabeul. A 19h00, il faisait très chaud. Une chaleur d’orage, sous un ciel lourd, d’un gris anthracite, commence à menacer les villes côtières.
Du coup, des pluies torrentielles se sont vite abattues sur Hammamet jusqu’ à Korba, en passant par Nabeul, Dar Châabane, Beni Khiar et Tazarka. En à peine quelques heures de pluie, les différentes cités se sont retrouvées sous les eaux. Plusieurs quartiers, habitations et routes ont été inondés. La surprise était générale, les prévisions de la météorologie du pays n’ayant pas fait état de telles intempéries. Il s’agit en fait d’une rencontre d’une masse d’air du nord et des perturbations provenant du Sud ce qui a généré ces pluies torrentielles. De la part des citoyens, c’est un grand soulagement de revoir les nuages et la pluie, car plusieurs redoutaient une sécheresse allongée.
Circulation perturbée
Cette fois-ci, les précipitations ont inondé certaines artères de la ville perturbant la circulation devenue très difficile pour les voitures légères. Le déplacement via le réseau routier devient infernal notamment le long des principales avenues. Tant mieux, diront beaucoup à propos de ce changement climatique qui épargne des grosses chaleurs qui n’ont que trop duré. Mais il fallait se préparer à faire face aux conséquences de ce bouleversement climatique. Ces orages n’ont pas duré beaucoup, mais ont levé le voile sur de graves manquements dans l’entretien des réseaux d’assainissement.
A Hammamet, les estivants ont été quelque peu surpris par ces pluies alors qu’ils se baignaient. Ils couraient dans tous les sens à la recherche du moindre abri pour s’y réfugier et se protéger. Dans plusieurs vidéos, on voit des vacanciers pris de court face à une mer déchaînée prendre la fuite au moment où la tempête. Certains utilisateurs des deux ou de quatre roues ont été pris au dépourvu et sans aucune protection, ils pataugeaient dans les eaux en poussant difficilement leurs machines et en tentant de regagner, sains et saufs, leurs domiciles.
Des citoyens exaspérés
Les portables ont été, à cette occasion, mis à rude épreuve pour rassurer familles et amis ou pour prendre des nouvelles de ceux qui se trouvaient dans la rue, pris au piège de ces pluies heureusement non torrentielles. «On est ravi de ces pluies après des mois de sécheresse», nous dit un jeune fellah… Dieu merci. On est gâté. « Pas plus loin, une jeune mère a dû attendre une heure pour rentrer chez elle. «J’habite à un kilomètre de Nabeul. J’ai dû attendre une heure pour enfin respirer et rejoindre mon domicile».
Près de la Jarre de Nabeul, certains citoyens ont trouvé des difficultés pour traverser les chaussées. « On se noie dans un verre d’eau, commente un jeune exaspéré par le temps perdu et le dérangement causé par les pluies en rentrant chez lui. Certains piétons irrités se sont livrés à des attitudes parfois amusantes : chaussures à la main, pantalons retroussés, vêtements collés à la peau.
De l’eau jusqu’aux genoux à l’avenue Farhat Hached. Ali a dû abandonner son scooter. « Notre quartier est sous les eaux. C’est la galère ! « Comment faire ? », se lamente–il, impuissant. Les éléments de la Protection civile ont été sollicités et ont pu répondre à tous les appels de détresse. Camions, motopompes et autres engins ont été nécessaires pour évacuer l’eau ; les agents de la Protection civile sollicités de toutes parts répondent à tous les appels et font de leur mieux pour aider la population.
Arbres déracinés et toitures arrachées !
Les orages qui ont éclaté hier et les rafales de vent ont fait quelques dégâts, notamment à Nabeul où quelques arbres ont été déracinés. L’un a chuté sur une voiture stationnée en pleine ville, tandis que trois autres arbres sont tombés sur les voies et paralysent la route. Des poteaux et des câbles électriques ont été arrachés. Les rafales de vents n’ont heureusement pas causé de dommages corporels mais plusieurs voitures ont été endommagées par la chute de troncs d’arbres dans plusieurs quartiers. Mais ces pluies abondantes ont renforcé les «espoirs des fellahs» en des récoltes exceptionnelles cette année. Ces pluies ont été accueillies avec grande satisfaction par les fellahs de la région car augurant d’une bonne saison agricole surtout pour l’oléiculture et l’agrumiculture qui ont besoin de ces pluies pour donner une bonne production aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif.