TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF – Red.) – Dans un statut publié sur sa page Facebook, l’ancien directeur général des politiques monétaires à la Banque centrale, Mohamed Salah Souilem, a déclaré, citant les données disponibles sur le site web de cette institution d’émission, que le solde des avoirs en devises de la Tunisie s’élève à 25,2 milliards de dinars à la date du 26 août 2024, soit l’équivalent de 114 jours d’importation, contre 26,4 milliards de dinars.
Et de rappeler que le solde des avoirs en devises de la Tunisie est passé d’un niveau d’environ 26 milliards de dinars, soit l’équivalent de 119 jours d’importation, à un niveau de 23 milliards de dinars, soit l’équivalent de 105 jours d’importation, après le remboursement pas la Tunisie, le 19 février dernier, d’un Eurobond de 850 millions d’euros. Et de poursuivre que suite à cette baisse, plusieurs personnes ont évoqué la possibilité d’un effondrement du taux de change du dinar, d’une explosion de l’inflation et d’une aggravation des déficits budgétaire et courant, alors que rien de tout cela ne s’est produit, selon ses dires.
Contrairement à cela, Souilem a souligné que le dinar tunisien demeure stable et il est même en amélioration. De même, l’inflation mais aussi les déficits courant et budgétaire ont baissé, même si le taux de croissance au début de l’année, a été plus faible que prévu.
Mohamed Souilem a d’autre part indiqué qu’il est peu probable qu’on réalise une croissance de 2,1% en 2024, d’autant plus que ce taux n’a pas dépassé 0,6% au premier semestre de cette année: « Quel est le secret là-dedans ? Est-ce la main cachée de Jupiter dont parlait l’économiste Adam Smith, ou est-ce le résultat de la diversité du modèle économique tunisien, dont les bases ont été posées par le leader Habib Bourguiba et renforcées par l’économiste libéral Hédi Nouira, et puis par le feu Ben Ali ? », s’interroge-t-il.
Il a par ailleurs indiqué que le renforcement des capacités de l’économie nationale à créer de nouvelles ressources en devises en favorisant les exportations de l’huile d’olive, les dattes, le phosphate et leurs dérivés, en plus des exportations industrielles, mais aussi des exportations mécaniques, électriques et textiles, en plus de poursuivre la tendance positive du commerce extérieur avec le développement du secteur touristique, permettront certes de renforcer le stock en devises de la Tunisie et limiter son déclin.
Il a en outre souligné que l’économie mobile, diversifiée et productive limite les risques et permettra une augmentation du stock en devises, rappelant que la Tunisie a remboursé en octobre 2023 un emprunt obligataire en devises d’un montant de 500 millions d’euros.