- Les Etats Unis, prêts à soutenir toute nouvelle demande de crédit de la Tunisie auprès du FMI
- Les USA ont investi 10 millions de dollars pour aider des PME à créer des produits innovants et à diversifier le produit touristique tunisien
- Les Américains font en sorte que les Etats Unis deviennent le premier débouché des articles d’artisanat tunisiens
- Deuxièmes importateurs d’huile d’olive tunisienne conditionnée, les Américains projettent, à moyen terme, pour devenir les premiers
TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF – K.K.) – Un regard d’ensemble sur le partenariat économique tuniso-américain fait ressortir une grande qualité des échanges commerciaux actuels. En même temps, il met en évidence d’énormes perspectives pour les développer. En principe les Tunisiens ne peuvent que s’en réjouir et exploiter à bon escient cette opportunité en ce sens où les Etats Unis en tant que marché importateur est le plus rémunérateur en devises.
L’actuel ambassadeur des Etas Unis en Tunisie, Joe R. Hood ne rate aucun entretien accordé à un média de la place sans parler avec grande satisfaction de ces échanges. Dans une récente interview accordée au site hebdomadaire d’expression arabe Achariaa Al Magharibi, il a évoqué ces échanges avec une très grande exhaustivité.
Success stories
Dans un premier temps, il s’est attardé sur les Success stories. A ce sujet le diplomate américain a cité l’artisanat. Les Etats unis sont le premier d’articles tunisiens. Mieux, le pays de l’oncle Sam apportent une précieuse assistance technique et logistique aux artisans tunisiens en vue de les aider à conquérir de nouveaux marchés extérieurs.
Sur le terrain, les Américains fournissent aux artisans tunisiens des équipement et de la formation. Ultime objectif : faire en sorte que les Etats Unis deviennent le premier débouché des articles d’artisanat tunisiens.
Quand on sait que le secteur de l’artisanat est un secteur générateur d’emplois au moindre coût (10 mille dinars la création d’un emploi contre 60 à 70 mille dinars dans l’industrie), on ne peut que saluer ce partenariat porteur.
La deuxième Success story n’est autre que la performance de l’huile d’olive. Selon le diplomate américain, « ce dont a besoin, aujourd’hui, la Tunisie c’est de faire écouler ses produits de terroir sur le plus grand marché du monde : Les Etats Unis ».
Se référant à des statistiques officielles tunisiennes, le diplomate a indiqué que les Etats Unis sont, déjà, le deuxième importateur d’huile d’olive tunisienne conditionnée. Ils projettent, d’après lui, d’être, à moyen terme, le premier importateur de ce produit de terroir tunisien.
Concernant les dattes, autre produit du terroir, Joey R. Hood a révélé qu’un investissement de 35 millions de dollars est en cours pour aider les producteurs de dattes à s’adapter au réchauffement climatique.
Les Américains sont également actifs dans le tourisme, plus particulièrement, dans le tourisme culturel. « Les Etats Unis ont investi 10 millions de dollars pour aider des PME à créer des produits innovants et à diversifier le produit touristique tunisien axé jusqu’ici sur le balnéaire.
Il a fait remarquer que grâce à l’effort déployé par ces PME tunisiennes en matière de tourisme de découverte, les touristes américains, férus de ce type de tourisme sont de plus en plus nombreux à visiter la Tunisie.
Citant des statistiques du ministère tunisien du tourisme, il a fait remarquer qu’à la faveur de ces produits innovants, quelque 30 mille touristes américains ont visité en 2023 la Tunisie et qu’en 2024, ils sont 32 mille autres à visiter le pays jusqu’à fin juillet 2024, soit une augmentation de 42% par rapport à 1922.
A propos du blocage du prêt du Fmi
Au rayon des blocages qu’a connu le partenariat économique tuniso-américain, le diplomate américain, a été interpellé sur la suspension de certains mécanismes d’aide financière extérieur que les Etats Unis avaient l’habitude d’accorder à la Tunisie. Il s’agit entre autres des garanties de prêts que le pays de l’oncle Sam avait fourni généreusement en 2011 à la Tunisie.
A ce propos Joey R. Hood a justifié cette suspension par le fait que ces garanties sont accordées à titre exceptionnel et ne sont pas en principe dans l’habitude des Etats Unis.
Au sujet du refus du Fonds monétaire International (FMI) de valider des facilitées de paiement en faveur de la Tunisie et du rôle négatif qu’auraient joué, dans ce sens les Etats unis, le diplomate américain a tenu à déresponsabiliser son pays dans cette affaire et à rappeler, à sa manière, les faits.
Pour lui, le FMI n’a jamais posé de conditions insurmontables, ce qu’il exige en priorité c’est de savoir comment le pays demandeur de crédit va rembourser le prêt demandé.
Pour le cas de la Tunisie, il estime que le gouvernement tunisien a présenté un programme puis l’a retiré. Depuis il n’a pas présenté un nouveau programme. Si jamais, il décide de présenter un nouveau programme au FMI, les Etats Unis le soutiendront comme ils l’ont fait dans le passé.