TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – On le nomme si bien « Rezk El Bilik » (La richesse de personne), une dénomination qui sied à merveille à des biens publics exploités par certaines parties corrompues et voraces, comme c’est le cas de Henchir Chaâl et, maintenant, Henchir Enfidha où le président de la République a fait le constat amer.
A l’occasion de la célébration de la fête de l’Arbre, Kais Saïed s’est rendu, dimanche matin, à Henchir Enfidha, une propriété de l’Etat tunisien relevant de l’Office des terres domaniales (OTD).
Lors de sa visite, le chef de l’Etat s’est enquis des différents compartiments relevant de ce complexe foncier qui comprenait d’immenses superficies dédiées à la culture fourragère, des légumes, des arbres fruitiers et qui regorgeait des dizaines de milliers d’oliviers, cite un communiqué de la présidence de la République.
Pillage et vandalisme systématique dans l’ensemble du Henchir Enfidha
Ce complexe, rapporte la même source, comportait également des espaces réservés à l’élevage avicole, à la production ovine et bovine et dispose d’une usine de conditionnement et d’emballage de produits destinés essentiellement à l’exportation.
La visite a permis de prendre connaissance de visu de l’ampleur du pillage et du vandalisme systématique qui a ciblé l’ensemble du complexe ainsi que son matériel et ses équipements réduits en ruines.
Face au sort lamentable qu’endure Henchir Enfidha depuis des années, le président Saïed a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire afin de traduire en justice et demander des comptes aux coupables qui sont à l’origine du pillage de l’argent du peuple.
Henchir Enfidha ne sera, certainement pas, le dernier exemple, dans cette jungle où de nombreux responsables… irresponsables pensent qu’ils ont le droit de puiser dans le tas. Sinon, comment expliquer que, malgré les salaires faramineux et les privilèges dont ils bénéficient, ces ingrats deviennent, avec le temps, de plus en plus voraces… allant, même à penser que c’est leur droit le plus élémentaire !!!
… et le théâtre de Sousse n’est pas mieux loti !!!
Le chef de l’Etat s’est ensuite rendu au théâtre de plein air de Sousse où il a inspecté sa situation dégradée et l’ampleur des actes de pillage qu’il endure depuis des années, pointant à ce titre des études « scientifiques » non concluantes menées sur ce site et l’absence d’un suivi sérieux de la mise en œuvre de ce projet.
A cet égard, le président de la République a donné des instructions en vue de remédier au plus vite à la situation, dénonçant à ce propos les études menées sur ce site qui étaient souvent entachées d’irrégularités et de lacunes flagrantes et la longueur des procédures qui ont fait que ce site se mue en un terrain de chasse pour les bandits et les voyous.