TUNIS – UNIVERSNEWS (Société) – La violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits humains. Ses conséquences physiques, sexuelles et mentales immédiates et à long terme peuvent être dévastatrices, y compris la mort. Cette violence a des effets négatifs sur le bien-être général des femmes et les empêche de participer pleinement à la société. Elle a des répercussions sur leurs familles, leurs communautés et le pays dans son ensemble. Elle entraîne des coûts énormes, qu’il s’agisse de pressions accrues sur les soins de santé, de frais juridiques ou de pertes de productivité.
En Tunisie, une étude basée sur un échantillon de 3000 femmes et 1000 hommes a démontré que plus d’une femme sur deux est victime de violence dans un espace public, que ce soit dans la rue, au travail, dans un moyen de transport, dans un centre commercial ou même dans un espace de loisirs. Les chiffres sont alarmants et que la violence touche 53,5% des femmes dans les espaces publics. 78% des femmes sont victimes de violence morale, 75% d’entre elles sont victimes de violences sexuelles et 45% sont victimes de violences physiques.
C’est dans le cadre du programme de sensibilisation lancé par le Ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes Agées portant le slogan :«Prévenir pour mieux protéger », que le Centre de Recherches, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme -CREDIF- organise une journée d’étude portant sur : «Les violences faites aux femmes comprendre pour mieux prévenir» ce mercredi 27 Novembre 2024 au siège du CREDIF. La journée d’étude comprend plusieurs interventions : «Les violences faites aux femmes, une question de genre et ou une question de développement » par Imène Kochbati, Dr. en démographie sociale et Maître assistante à la FSHST, « les violences faites aux femmes à la lumière des interactions réelles et symboliques entre catégories de genre » par la Pr. Dorra Ben Alaya, Professeur en psychologie sociale à l’ISSHT , « Comprendre les violences faites aux femmes par le prisme de la psychanalyse groupale et familiale : la différence entre le politique et le social/sociétal comme denrée aux ‘Violences gigognes’ » par Meriem Mokded Zmitri, Dr. en psychologie clinique, MA à la FSHT et chef du département de psychologie et « Les violences faites aux femmes : profil des agresseurs » par Dr Raja Labbene, Pr en psychiatrie à la Faculté de médecine de Tunis. (M.S)