- L’ambassadeur allemand auprès de l’ONU : « Etre arrêté et gardé en prison pour plusieurs semaines était une violation d’obligations internationales et des règles de l’ONU par la Tunisie… »
Suite à la dépêche de l’AFP faisant état du départ de l’expert tuniso-allemand Moncef Kartas pour l’Allemagne, nous avons contacté Me Mohamed Manoubi Ferchichi qui nous a confirmé l’information, avant d’ajouter qu’il se trouve, déjà en Allemagne, avec sa famille à Berlin.
L’avocat précise encore que l’expert a pu quitter le territoire tunisien normalement dans la mesure où il n’y a aucune d’interdiction de voyage à son encontre, sachant qu’il reste à la disposition de l’instruction et retournerait en Tunisie s’il est appelé à être réentendu par l’instruction.
L’ambassadeur allemand auprès de l’ONU, Christoph Heusgen, a tenu à souligner, dans une déclaration faite à l’AFP, que l’arrestation de Moncef Kartas, membre d’un groupe d’experts de l’ONU chargé d’enquêter sur les violations de l’embargo sur les armes décrété pour la Libye, s’était déroulée en dépit de son « immunité » diplomatique.
« Pour lui, être arrêté et gardé en prison pour plusieurs semaines était une violation d’obligations internationales » et « des règles de l’ONU » par la Tunisie, a insisté Christoph Heusgen. « C’est quelque chose qui ne doit pas se reproduire », notamment de la part « d’un pays qui cherche à faire partie du Conseil de sécurité ».
Interrogé pour savoir si l’Allemagne voterait pour la Tunisie le 7 juin 2019 lors de l’élection de cinq nouveaux membres du Conseil de sécurité par l’Assemblée générale de l’ONU pour la période 2020-2021, il a répondu qu’il s’agissait d’un « vote secret ».