TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Face à une sécheresse chronique et aggravée, la Tunisie est à la recherche de solutions et a lancé divers projets de dessalement de l’eau de mer. L’objectif est d’accroître la part d’eau issue de cette technique, afin de répondre aux besoins de la population en eau potable et des agriculteurs en eau d’irrigation.
C’est dans ce cadre que l’’association Tunisienne de dessalement (TDA), l’Université de Tunis El Manar (UTM) et le Centre de Recherche et Technologie de l’Eau (CERTE) organisent la 9ème édition de la conférence méditerranéenne sur le dessalement et le traitement de l’Eau (CMTDE 2024) : Eau-Énergie-Environnement Nexus. Qui aura lieu du 22 au 25 décembre au Sol Azur Beach à Hammamet
Le Président de l’Association Pr. Béchir Hamrouni a précisé à cette occasion que « l’eau est essentielle à l’Homme. Les pays du pourtour méditerranéen, considérés comme semi-arides seront de plus en plus confrontés à des pénuries d’eau, tant les pressions provenant de l’agriculture, de l’industrie et des populations y sont fortes et croissantes.
En raison de sa position géographique, la Tunisie est soumise à l’influence de deux climats, l’un méditerranéen au nord et l’autre saharien au sud qui sont à l’origine d’une variabilité spatio-temporelle des ressources en eau. Ainsi la pluviométrie moyenne annuelle varie de moins de 100 mm à l’extrême sud à plus de 1500 mm à l’extrême nord du pays. Cette situation fait de la Tunisie un pays à ressources en eau renouvelables relativement limitées. Depuis 30 ans environ, la Tunisie a toujours considéré que l’eau est un patrimoine tel que définie dans le Code des eaux (loi n° 75-16 du 31 mars 1975) qui, au niveau du premier chapitre, considère l’eau comme Domaine Public Hydraulique et en tant que ressource naturelle offerte et dont l’utilisation doit respecter des règles de gestion rationnelle du patrimoine naturel national. La Tunisie a d’ores et déjà entamé l’exploitation des ressources hydriques non traditionnelles à travers l’installation de stations d’épuration des eaux usées en vue de les réutiliser à des fins d’irrigation et engagé également depuis 1983 des stations de dessalement des eaux saumâtres à Kerkennah puis à Gabès, Zarzis et Djerba.»
Pr Hamrouni a souligné que la Tunisie pourrait compter sur l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles dans des proportions de plus en plus importantes, et vue la valeur socio-économique et géopolitique particulière de l’eau, il apparaît primordial, pour notre pays, de développer des activités de recherche et de formation pour la maîtrise des technologies du dessalement et du traitement des eaux. L’Association Tunisienne de Dessalement TDA a «été créée, dans ce cadre pour contribuer à ces activités et surtout pour tisser des liens solides entre les intervenants dans le domaine : chercheurs, opérateurs et décideurs. Ceci passe par la diffusion de l’information, la collaboration pour conduire des activités de recherche et de formation et l’organisation de rencontres périodiques.
Le recours à la coopération régionale et surtout européenne entre dans le cadre de nos préoccupations pour favoriser les échanges d’informations, d’expériences et assurer la complémentarité en eau. Ainsi la pluviométrie moyenne annuelle varie de moins de 100 mm à l’extrême sud à plus de 1500 mm à l’extrême nord du pays. Cette situation fait de la Tunisie un pays à ressources en eau renouvelables relativement limitées. (M.S)