Tunis – UNIVERSNEWS (CULT) – Le gribouillage (Tkharbich), forme du graffiti est une activité graphique « libre » plus ou moins automatique ou non maîtrisée et consistant en tout tracé effectué par un individu avec ses mains sur n’importe quelle surface. Le mode le plus fréquent de cette activité se manifeste avec un crayon et une feuille de papier. La plupart des grands peintres et artistes sont passés par l’étape du gribouillage comme tout un chacun. Pour certains, c’est même devenu leur marque de fabrique.
Bien avant le XXe siècle et son appropriation par l’art contemporain, les artistes de la Renaissance pratiquaient déjà ce dessin libre pour favoriser leur créativité et la souplesse de la main. Léonard de Vinci, Michel-Ange, les Carrache… les plus grands artistes de la Renaissance s’adonnaient au gribouillage. L’artiste Tarek Souissi -diplômé de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis, titulaire d’un master en sciences et techniques des arts, enseignant à l’Institut des Beaux-Arts de Nabeul- a réussi cet exploit en publiant Tkharbich, grâce au Fonds d’encouragement à la création littéraire et artistique du Ministère des affaires culturelles.
Plus de 160 pages et une centaine de reproductions de ces œuvres quotidiennes que l’artiste nomme «tkharbich», accompagnés de textes en arabe et en anglais, de la philosophe et écrivaine Om Ezzine Ben Chikha, de l’architecte et dessinateur urbain Rached Triki, de l’écrivain et nouvelliste Mohamed Lahbacha, du poète et romancier Lotfi Chebbi, et du poète-traducteur Aymen Hacen. L’Association IN’ART invite Tarek Souissi, ce vendredi après-midi, à l’espace Fausse Note à Hammamet pour une séance de dédicace et d’exposition d’une sélection de ses œuvres reproduites dans l’ouvrage. (M.S)