Tunis – UNIVERSNEWS (Santé) – Le métapneumovirus humain (HMPV), un virus respiratoire souvent comparé au COVID-19 en raison de ses symptômes et de ses méthodes de transmission, se propage en Chine , suscitant d’importantes préoccupations sanitaires. Il déclenche une vague alarmiste sur les réseaux sociaux. Mais les images et informations diffusées sont difficiles à dater. Elles ne sont pas sourcées ou proviennent de sites peu fiables
Face à ces inquiétudes, les autorités chinoises adoptent un discours rassurant. Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré récemment que “les infections respiratoires atteignent un pic chaque hiver”. Selon elle, le contexte actuel, bien que préoccupant, n’a pas atteint la gravité des années précédentes. Les mesures préventives, comme le port du masque et la distanciation sociale, ont été remises à l’ordre du jour, mais sans la rigidité des confinements de l’époque COVID. Les autorités sanitaires insistent sur la capacité du système de santé chinois à faire face à cette crise saisonnière, tout en démentant l’existence d’une “urgence nationale”.Sur le plan international, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) suit la situation de près. Dans un communiqué publié récemment, l’OMS souligne l’importance d’une “vigilance accrue” face à la montée des infections respiratoires. L’organisation rappelle que la surveillance, le dépistage et la communication transparente des données sont essentiels pour prévenir toute escalade sanitaire.
En Tunisie, il n’y a donc, pour l’instant, aucune raison de s’inquiéter au sujet d’une nouvelle maladie, comme celle apparue il y a cinq ans. Pr Riadh Daghfous, directeur général du Centre national de vigilance pharmacologique, a assuré qu’il n’y avait « pas lieu de s’inquiéter », précisant que des informations erronées circulent sur les réseaux sociaux et qu’aucun cas n’a été signalé en Tunisie. Le métapneumovirus humain provoque des symptômes semblables à la grippe, comme la toux, la fièvre et la congestion nasale. Dans les cas graves, il peut entraîner des difficultés respiratoires, pouvant évoluer en bronchite ou en pneumonie. Les jeunes enfants, les personnes âgées et les individus immunodéprimés sont les plus vulnérables. Pr Daghfous a précisé que « ce virus a été identifié pour la première fois en 2001, ce virus appartient à la même famille que le virus respiratoire syncytial (RSV). Il se transmet par les gouttelettes respiratoires émises lors de la toux ou des éternuements, par contact direct avec une personne infectée ou via des surfaces contaminées. » Pour réduire les risques d’infection, il est recommandé de se laver régulièrement les mains et d’éviter les contacts rapprochés avec les malades. La prise en charge du virus HMPV doit suivre le même protocole que pour tout autre virus saisonnier : consulter un médecin pour déterminer le traitement approprié et appliquer les mesures préventives classiques pour éviter l’infection.
Le ministère de la Santé rassure : la situation est sous contrôle
Dans un communiqué rendu public dimanche sur sa page officielle Facebook, le ministère de la Santé tient à rassurer la population et confirme que la situation est sous contrôle. En coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les autorités sanitaires continuent de surveiller la situation de manière quotidienne. “Si les circonstances l’exigent, des mesures immédiates et adaptées seront mises en œuvre. Par ailleurs, un plan de réponse est déjà prêt pour gérer toute éventuelle épidémie”, précise le document. Dans ce contexte, le ministère insiste sur l’importance de la prévention. La vaccination annuelle, notamment contre la grippe, demeure un moyen efficace de réduire les risques de complications. Il est également essentiel d’adopter les gestes barrières, tels que le lavage régulier des mains, le port du masque dans les espaces clos bondés et la limitation des contacts en cas de symptômes. Ces précautions sont particulièrement nécessaires pour protéger les groupes les plus vulnérables, comme les nourrissons, les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques. (M.S)